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On achève bien les symboles
Publié dans El Watan le 23 - 04 - 2015

Lamentable affaire que celle de la statue de Cheikh Ben Badis, déboulonnée suite à une vague de protestations sur sa laideur et sa «non-conformité» à la physionomie de l'illustre personnage. Les autorités locales de Constantine ont agi avec légèreté en laissant l'initiative de sa conception à un promoteur au motif qu'il prenait en charge son financement.
Cheikh Ben Badis ne valait-il pas mieux ? Du fait de sa notoriété et de l'image qu'il véhicule auprès des Algériens, c'était à l'Etat ou à la wilaya de débloquer un budget conséquent, d'autant que Constantine a bénéficié d'une dotation faramineuse à la faveur de la célébration de l'Année de la culture arabe. L'autre dérive de la wilaya a été d'avaliser la réalisation de la statue par un artiste étranger inconnu et apparemment sans talent. La confier à des artistes algériens, par le biais d'un concours national, aurait été la voie royale.
Un sculpteur national, ou un groupe de sculpteurs auraient certainement donné à la statue non seulement de la prestance, mais également une âme, précisément celle que renferme l'homme érudit, en habit traditionnel, en train de méditer, deux doigts d'une main sur la tempe, un livre ouvert sur les genoux. Cheikh Ben Badis est une icône qui, malheureusement, avec ce ratage, sera absent de l'espace urbain de Constantine et donc de toute la manifestation culturelle de la ville.
Au demeurant, l'Algérie officielle a toujours bien achevé ses symboles.
La statue de l'Emir Abdelkader de la rue Ben M'hidi d'Alger, a fait polémique lorsqu'elle a été badigeonnée de peinture marron par les autorités locales, encore que celle-ci a été relativement bien faite, ce qui n'est pas le cas dans la plupart des villes du pays où les statues ont un dénominateur commun : le bâclage et la médiocrité. Certaines en arrivent même à ridiculiser le personnage qu'elles sont censées magnifier. Il faut reconnaître que c'est une prouesse pour les autorités locales d'édifier une statue d'un martyr de la Révolution ou d'un homme célèbre tant elles redoutent les regards inquisiteurs des intégristes.
Idem pour les fresques sur la guerre de Libération, édifiées aux premières années de l'indépendance dans la précipitation et cela dans tout le pays. Ce sont les collectivités locales qui se sont chargées de leur réalisation, mais avec un résultat esthétique des plus catastrophiques. Aucune autorité politique, à un haut niveau, ne s'est penchée sérieusement sur cette question des statues apparemment anodine mais qui revêt, aux plans culturel et éducatif, une grande importance.
Comme un livre ou un film, une statue a valeur pédagogique. Pourquoi donc en priver la population, notamment les jeunes en quête avide de repères ? Encore faut-il ne pas confier leur conception à n'importe qui et les poser n'importe où. On rêve de voir sur toutes les places du pays des statues d'hommes et de femmes qui ont marqué l'histoire ou se sont imposés dans les sciences, les arts, les lettres, les sports, etc. Cela se fait dans les pays développés, c'est beau et c'est instructif.


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