L'ancien gardien de but de l'équipe nationale du Cameroun, Antoine Bell, se trouve en Angola en tant que consultant pour RFI et Africa 24. Rencontré à la fin du match Algérie - Mali, il a aimablement accepté de répondre à nos questions. Quel commentaire faites-vous du match Algérie - Mali ? L'Algérie a assuré les trois points de la victoire, c'est important pour garder ses chances de qualification. Mais pour être franc avec vous, l'Algérie m'inquiète. Non pas parce qu'elle a perdu contre le Malawi, mais parce que l'Algérie qui est mondialiste a gagné contre le Mali qui a terminé 3e de son groupe par 1 à 0 seulement. Et après le but marqué, elle se met derrière et refuse manifestement de jouer pour ajouter un deuxième but. Vous êtes donc déçu par le spectacle offert par les deux équipes ? Oui, parce qu'on ne peut pas construire son jeu sur le négativisme. L'Algérie s'est cantonnée derrière et pourtant elle n'était pas à l'abri d'une égalisation du Mali, qui, certes, n'était pas bien dans le match, mais pouvait revenir au score sur un exploit individuel. Votre appréciation sur la première journée des quatre groupes et la déroute des mondialistes ? Le Nigeria a perdu contre une bonne équipe d'Egypte ; le Cameroun n'a aucune excuse alors que la Côte d'Ivoire peut justifier son échec par le refus de jouer de l'adversaire qui a fait pire que l'Algérie. On ne peut pas rester cantonné derrière et se contenter de limiter les dégâts. La CAN est devenue un grand événement, elle doit être bien préparée. Pensez-vous que ces équipes peuvent rebondir ? Oui, elles en ont les moyens. Je pense que la hiérarchie sera respectée dans les prochaines journées.
