«Nous souffrons en ce mois de carême et en cette période des grandes chaleurs pour nous procurer quelques litres d'eau», a souligné un des habitants en ajoutant : «Certains guettent les citernes tractées et d'autres se bousculent sous un soleil de plomb devant la fontaine du Centre des enfants en souffrance pour remplir les jerricans». Naturellement, ce calvaire n'a pas laissé indifférents les citoyens qui n'ont pas manqué de tirer à boulets rouges sur les responsables locaux ainsi que sur l'Algérienne des eaux. «Pour un retard de paiement, les agents de l'Algérienne des eaux n'hésitent pas à couper l'alimentation et quand nous vivons ce calvaire, personne ne se manifeste et aucun ne semble se soucier de notre problème», a noté un jeune en ajoutant : «Le pire est que nous ne savons pas jusqu'à quand va durer cette situation !». Devant cet état des faits, les citoyens n'ont pas manqué de solliciter l'intervention du wali. A Ghazaouet, et plus précisément à Deraouche, un village situé à l'ouest de la ville, les habitants ne cessent de manifester leur désarroi en raison de la pénurie d'eau qu'ils endurent depuis le début du mois de Ramandhan. L'information a été donnée par un groupe d'habitants rencontrés au siège de l'APC où ils se renseignaient sur cette pénurie qui les pénalise grandement surtout en ce mois de jeûne. Les responsables locaux prétextant l'opération de rénovation de la conduite d'eau à l'origine de cette pénurie rassurent les plaignants que le problème sera solutionné incessamment. Cet argument n'a pas du tout convaincu les habitants qui considèrent que cette pénurie est due à une mauvaise distribution. «L'ancienne conduite d'AEP est toujours fonctionnelle, je ne vois pas pourquoi ils ne la remettent pas en service en attendant l'achèvement de la nouvelle», se désolent les protestataires. Les habitants appréhendent aussi que la rénovation de la conduite prendra encore plus de temps vu que les travaux accusent d'énormes retards. «Au rythme où vont les travaux, la mise en service de la nouvelle conduite n'est pas pour demain», fait remarquer un habitant.
