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Le ratage du Président
Publié dans El Watan le 09 - 03 - 2005

Conviées dans un grand hôtel d'Alger, les femmes n'ont pas entendu, en langue claire et directe, le président de la République leur dire pourquoi, avec tous les pouvoirs dont il dispose, il n'a pas pu aller au-delà de ce qu'il a retenu comme amendements au code de la famille.
Le chef de l'Etat a tu les raisons qui l'ont poussé à ne pas abroger complètement le texte infamant de 1984 au bénéfice du code civil ou qui l'ont empêché d'introduire des amendements innovants qui consacrent réellement le principe constitutionnel d'égalité de l'homme avec la femme. Pourquoi l'Algérie serait-elle donc à la traîne au Maghreb, derrière des pays comme la Tunisie et le Maroc qui, eux, ont fait des avancées considérables sans qu'ils apparaissent comme des pays moins attachés à la religion ? Le chef de l'Etat, qui se réfère abondamment au combat séculaire des femmes dans l'histoire de l'Algérie, s'est abstenu de dire que Hassiba Ben Ben Bouali et toutes les autres moudjahidat n'ont pas eu besoin d'un tuteur pour aller affronter l'armée coloniale. Or, revoilà ce fameux tuteur. Même si elle n'a plus, en pratique, qu'une valeur assez symbolique, la présence d'un tuteur matrimonial dans le nouveau texte reste au plan du principe dégradante pour la femme, car elle prive celle-ci de son libre arbitre. En outre, l'ordonnance maintient la polygamie et la répudiation et n'assure pas le partage équitable de l'autorité parentale. Pourquoi une telle frilosité du président de la République, pourtant interpellé par quatre taux ? Les femmes représentent 50% de la population algérienne, 56% des effectifs de la santé, 46% du corps enseignant et 63% des étudiants de l'enseignement supérieur. Le savoir - avenir de la nation - a basculé entre les mains des femmes. Implacables, les chiffres renseignent sur l'importance de leur poussée dans la société. Celles qui sont semblables à Louisa Hanoune, et que Bouteflika semble chercher désespérément, sont là, par milliers, il suffit de leur faire appel et d'agir pour qu'elles ne soient pas marginalisées. Le frein à la modernité est la mauvaise gouvernance et non la société toujours en avance sur le monde politique. Le meilleur indice est que les filles ne sont pas privées de l'accès à la science et frappent en grand nombre aux portes du monde du travail. Emancipées par le savoir, elles se voient cependant freinées dans l'accomplissement de leur vie professionnelle par le sous-développement de l'économie du pays et la faiblesse de l'Etat. Dans leur vie personnelle, le code de 1984 les a brimées et l'ordonnance actuelle ne répare pas le tort causé par l'ex-parti unique : par ses compromis, le texte actuel renferme comme son prédécesseur l'air vicié du conservatisme. Bouteflika avait pourtant toute latitude politique d'agir dans ce domaine, en réformateur, voire en révolutionnaire comme Bourguiba, hier, et Mohammed VI, aujourd'hui. Contre toute attente, il a agi comme si les forces islamo-conservatrices étaient sociologiquement et politiquement fortes et incontournables, alors qu'elles ont perdu beaucoup de terrain, ces dix dernières années, notamment à la faveur du déclin du terrorisme à l'échelle nationale et internationale. Leur ancrage au sein de la société est devenu faible comme en témoignent les résultats des différents scrutins électoraux passés. L'ambiguïté de Bouteflika n'est pas à chercher nécessairement dans une stratégie politique quelconque, électorale ou autre, même si dans la perspective du référendum sur l'amnistie existe chez lui le souci de tendre la perche aux partis islamistes. Le double jeu peut trouver sa source dans la personnalité même du chef de l'Etat où se mêlent, d'une manière pas toujours harmonieuse, ses penchants modernistes et ses convictions religieuses. Sa drôle de tournée d'il y a une année dans les zaouïas du pays a fait rager bien des femmes. Les compromis douteux génèrent toujours de lourds dégâts.

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