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Les dérives de l'université algérienne, mythes ou réalités ? (1er partie)
Publié dans El Watan le 01 - 02 - 2010

Dans notre cher pays, les contrefaçons, les trafics en tous genres, la quasi vénalité des charges, la corruption des mœurs politiques et sociales, et la valorisation des réussites matérielles faciles au détriment de la probité et de l'effort semblent gagner de plus en plus du terrain à mesure que l'Etat recule sur le chapitre du droit, en cédant une partie de ses prérogatives et de son pouvoir au profit des groupements et des intérêts particuliers.
Ces vices qui gangrènent le corps politique et social ne se bornent pas aux seuls facteurs matériels stricto sensu. Ils affectent désormais les facteurs culturels et spirituels. Comme de vulgaires marchandises, les notes de validation des modules, l'octroi par des jurys complaisants ou fantoches de diplômes à des tierces personnes seraient devenus monnaie courante dans certains de nos établissements universitaires. A ces pratiques désastreuses, s'ajoutent les plagiats, forme de pillage honteux des biens d'autrui, pratiques auxquelles certains s'adonnent sans remords et dont l'unique but est d'obtenir le titre de « docteur » au détriment du savoir légitimement acquis au moyen de l'effort et de la réflexion personnelle.
Plagiat et trafics de diplômes à l'honneur...
Bon nombre de mes collègues, consciencieux et pénétrés du sens de l'éthique, de la responsabilité et du devoir pédagogique bien accompli, n'ont cessé depuis des années de tirer le tocsin en attirant l'attention des autorités publiques sur les pentes dangereuses empruntées par nos universités et certains de nos « universitaires ». Dérives qui se manifestent non seulement à travers la confection des mémoires et des thèses plagiés par des individus en mal d'imagination, mais aussi à travers l'achat de magistères et de doctorats moyennant pièces sonnantes et trébuchantes. Je ne citerais parmi mes semblables révoltés par de telles pratiques anti-scientifiques que deux d'entre eux : le physicien Ali Derbala de l'université de Blida, qui ne se lasse pas d'élever des protestations indignées contre ces méthodes, basses et déshonorantes, consistant à voler, au sens littéral du terme, le fruit des efforts d'autrui, ainsi que son homologue, le professeur de physique Mohamed Draissia, de l'université de Annaba.
Ces deux collègues témoignent, chacun à sa manière et avec des accents vrais, du drame que vit l'université algérienne qui semble devenir de plus en plus le réceptacle dans lequel se déversent les faux diplômés et les faux docteurs auxquels certaines institutions réelles ou fictives de l'Orient (l'Egypte, le Pakistan, l'Indonésie... ) offrent ces titres ronflants et si peu glorieux ! Le professeur Derbala note qu'il reçoit quasi « quotidiennement » dans sa boîte « aux lettres » électronique des publicités sur « comment acheter son diplôme de master, son doctorat, son article scientifique et n'importe quel document administratif ». C'est dramatique ce qui se passe dans la science en Algérie. Ces détenteurs de faux diplômes seront vite débusqués par les étudiants s'ils optent pour le pédagogique, mais apparemment, ils optent beaucoup plus pour les postes de responsabilités où ils se créent des barrières administratives pour ne pas être identifiés comme des incapables.
Il faut que des enquêtes administratives se fassent sur tout détenteur de diplômes algériens ou étrangers ! Les Européens sont relativement protégés. Il y a de la « complaisance » dans certains centres de recherche où il faut un bilan annuel minimal, sinon c'est l'exclusion. On trouve des articles signés par une pléthore de chercheurs qui n'ont rien à voir avec le sujet traité. Avec l'esprit des équipes de laboratoire, ils signent en groupe. Ils proposent des sujets de recherche de doctorat pour obtenir des « budgets » de fonctionnement et d'équipement. Quant au professeur Draïssia, il est tout simplement ulcéré, comme Derbala, de constater que les diplômes et les articles pseudo scientifiques s'achètent et se troquent moyennant argent, comme de vulgaires marchandises.
Dans une correspondance datée du 22 février 2009, qu'il a diffusée via internet et dont je détient une copie, celui-ci écrit ces terribles lignes : « Essalam Alaycom. Je suis à la recherche d'adresses e-mail avec des responsables d'établissements universitaires algériens pour d'éventuelles correspondances afin de les sensibiliser au fassad (corruption) commis sur l'Algérie avec la large utilisation, payée (sic) en devises, de communications et de faux articles dans les soutenances des thèses de doctorats sciences et d'Etat et l'habilitation universitaire ainsi que les passages du grade de maître de conférences à professeur. Des professeurs universitaires en matières scientifiques totalement inconnus sur internet. Où sont les 3 publications internationales, minimum requis pour le grade de professeur ? Et on les laisse délibérément s'adonner à la fausse publication, telles que Journal de Physique IV, Proceedings, des communications comme Physical & Chemical News, un journal medwell journal, 34 journaux comme disait ce professeur connaisseur et responsable d'une université algérienne : ‘‘Je partage votre avis, il n'y a pas que cela, il y a d'autres revues, mais bon il faut lutter contre la médiocrité qui gangrène notre université.'' Il s'avère qu'il y a vraiment d'autres et beaucoup, c'est le commerce avec les chercheurs algériens, l'escroquerie et la contrefaçon dans tous les domaines. »
Pouvoir régalien, droit de cuissage et naufrage de la pensée critique
Ces fraudes et ces contrefaçons ont été signalées dans maints établissements universitaires du pays. Dans son édition du 27 décembre 2008, le Canard du CNES N°3 fait état dans une double lettre adressée l'une, au président de la République, l'autre au ministre de l'Enseignement supérieur, d'un scandale dans lequel se trouvait impliqué jusqu'à la moelle, pourrait-on dire, le doyen de la faculté d'architecture et de génie civil et son chef de département, scandale ayant pour toile de fond justement le déroulement opaque d'un concours de magistère. Pour favoriser la « réussite » à ce concours de trois des proches de l'administration, le chef de département d'architecture s'est empressé de se faire remettre le sujet d'examen par la responsable de ce concours avant que celle-ci ne soulevât le lièvre en dénonçant la manœuvre frauduleuse.
N'était le courage, mais aussi le refus de compromission de la part de cette responsable qui avait subi de la part de l'administration tant de pressions psychologiques, ce concours entaché d'irrégularités n'aurait certainement pas été annulé in extremis. Dans presque toutes les universités du pays, de telles fraudes sont devenues monnaie courante, tant l'administration sévit de manière omnipotente et exerce une sorte de droit régalien sur ses administrés inhibés qu'ils sont par la crainte de la sanction arbitraire, le licenciement ou par la menace qui constituent les freins de promotion et d'avancement de carrière. Les diplômes ne sont pas les seuls objets de trafic. Les notes attribuées aux étudiants le sont également et se négocient quelquefois à l'avenant, tandis que le droit de cuissage se pratique de manière fort discrète, certes, mais au prix d'un manque à gagner en termes de savoir et de connaissances vraies de la part de ces créatures consentantes... ou contraintes, c'est selon, par « la force des choses » pour reprendre l'heureux titre de l'ouvrage de Simone de Beauvoir, la fameuse compagne de Jean-Paul Sartre.
Le triomphe de la régression intellectuelle dans tous ses états
Dans ces conditions, on ne s'étonnera pas si le niveau de l'enseignement et de la recherche scientifique dégringole de plus en plus dans notre pays. Sans parler des faux docteurs et des faux diplômés, ceux qui en possèdent de vrais diplômes au sens « régulier », révèlent cependant à l'observation sociologique des failles et des carences multiples. Il en est en effet qui sont si démunis de savoir et de méthodes scientifiques qu'ils se condamnent à la récitation pure et simple de leurs leçons, à la répétition fastidieuse et fatigante des mêmes « chansons », et au remplissage aussi bien terne que fade de leurs cours et TD. Ils dictent leurs cours, comme au primaire et au secondaire, plus qu'ils ne dispensent des connaissances rigoureusement encadrées par des méthodes et approches dûment éprouvées.
Les définitions-mêmes des notions et des concepts que certains prétendent clarifier à leurs étudiants obéissent plus à une logique d'endoctrinement idéologique avec son cortège d'affects sentimentaux, de type « arabophone », « islamique » ou patriotique à bon marché, qu'à la distance neutre et froide qu'implique la rigueur qu'appelle la méthode cartésienne. Je ne sais pas si mes collègues des sciences dites « dures » procèdent de la même manière que leurs pairs des sciences sociales, ou « molles », et s'ils épousent ou non les mêmes approches et représentations du monde qu'eux. Ce qui est certain, c'est que les sciences sociales dont j'expérimente les méthodes et observe de près ce qui se fait autour de moi, se prêtent bien plus facilement au jeu pervers de l'idéologie partisane que les sciences exactes.
Car, comme l'écrit Ali Derbala, si « un mathématicien peut, sans crainte de se tromper, affirmer froidement ou emphatiquement, que deux plus deux ne feront que quatre, rien de plus, et rien de moins », tel n'est pas le cas cependant d'un historien ou d'un sociologue qui se trouve presque toujours sujet à sa subjectivité et à ses affects qui, forcément, induisent des biais dans son raisonnement. Cette subjectivité se renforce encore plus lorsque on se revendique d'une certaine identité culturelle (arabophone, musulmane, par exemple) et que l'on s'obstine à la survaloriser par le fait même qu'elle procède de la révélation. Ainsi l'exemple que voici illustre de manière parfaite cette pensée pré-moderne qui se trouve prisonnière des prénotions : un chef de département d'histoire d'une université nationale, plutôt un arabophone intégral qu'arabisant, à qui j'ai lancé comme en passant, que lorsque les Turcs s'emparèrent de Constantinople le 29 mai 1453, qui fut d'abord capitale de l'Empire latin (1204-1261), avant d'être baptisée Istanbul par les Ottomans, qui en firent leur capitale, il me coupa immédiatement en me disant : « Ils se sont pas emparés d'elle, mais ils l'ont ouverte ! C'est une erreur terminologique ! », m'assena-t-il.
Ce que ce chef de département, qui se dit connaisseur de l' histoire de l'Islam et spécialiste de la Révolution algérienne, n'a pas apprécié, c'est quand j'ai substitué au mot arabe « futuhât al islamiyya » le terme astawlu (s'emparer). Dire que les Turcs Ottomans se sont emparés de Constantinople au lieu de l'avoir « ouverte » pacifiquement, relèverait selon lui d'un sacrilège ! J'ai beau lui expliquer en vain qu'al-futuhât al-islamiyya avaient pris fin avec le Calife Omar, et qu'après la mort de celui-ci, la notion de Djihâd, guerre sainte et de « conquête » de nouveaux territoires au profit de la communauté avaient cédé le pas à la fitna, à l'émiettement de l'empire par suite de la guerre intestine qui avait mis aux prises les Omeyyades et les Abbassides ... Il n'entendit rien à mon explication qu'il trouva bien « moins scientifique » que la sienne, conforté par sa certitude d'être dans « le bon camp » : celui de l'Islam et de l' arabité, purs et durs ...
Ce profil d'enseignants enfermés dans leurs belles certitudes n'est pas rare dans nos universités. Ils contribuent par le type et le contenu de l'enseignement qu'ils dispensent, mais aussi par le pouvoir institutionnel qu'ils exercent simultanément, à subjuguer les cervelles juvéniles et à tuer chez elles l'âme même de l'ijtihâd (l'effort d'interprétation) tant recommandé par le Coran, la sunna et les docteurs de la foi de l'Islam (al-fuqahâ).On ne naît pas « conservateur », « intégriste » ou radical, on le devient par la pratique, la routine et la suggestion, qui sont contagieuses... C'est pour toutes ces raisons que notre université est devenue un fourre-tout, un attrape-tout, sorte d'éponge qui absorbe une foule de profils d'enseignants aux contours mal définis ... Aux trafics de diplômes, marchandages de notes et à la vénalité rampante, s'ajoute donc le triomphe de « la pensée jetable » et toute lestée d'un contenu faussement sacré ainsi que cette paresse intellectuelle qui émousse chez l'élève, lycéen ou universitaire, l'esprit d'examen critique que recommande avec insistance Ibn Khaldûn...
Les règles juridiques et éthiques bafouées
Dilué dans le flot des pratiques perverses que connaît la société algérienne, le plagiat n'apparaît au regard social (et politique ?) que sous la forme d'un épiphénomène dont le caractère serait débonnaire. Pourtant, il constitue autant que la corruption économique, sinon plus, un danger mortel pour le progrès de la société dont l'épanouissement et l'élévation intellectuelle dépend de la qualité des connaissances qu'elle peut fructifier et faire valoir. Plagier, c'est voler, et le vol est un délit justiciable de poursuites pénales. Comme les détournements de fonds publics, les délits d'initiés, les commissions issues des passations des marchés, etc. Le plagiat ou l'octroi de diplômes de complaisance à des individus déméritant ressort également du domaine du vol, et de ce fait, son auteur mérite d'être pénalement poursuivi. Pourquoi les auteurs de toutes ces infractions à la loi, lorsqu'ils sont épinglés, ne font que rarement l'objet de poursuites judiciaires ? C'est qu'il existe dans notre pays un hiatus entre le droit et sa pratique effective. Appliqué de manière tantôt sélectif, tantôt laxiste, notre droit aboutit presque toujours à des aberrations d'autant plus déroutantes qu'elles désarçonnent l'esprit le mieux disposé à la logique et à la rationalité que supposent les fondements de la science juridique.
Ces anomalies ne tiennent pas au droit récapitulé dans notre Constitution et dans les textes d'application qui en dérivent. Ils procèdent des faiblesses des institutions et des individus chargés de les faire appliquer. Une métaphore permet de saisir cette dichotomie : lorsque vous disposez d'un bon outil de travail quelconque et que vous ne savez pas s'en servir correctement, il s'ensuit inévitablement un déficit en matière de performance et de rendement. En d'autres termes, si votre ordinateur ou votre voiture sont techniquement efficients, mais que vous maniez de manière négligée ou dilettante, vous encourez le risque soit de les abîmer, soit d'en tirer un mauvais rendement. Dans les deux cas, la faute n'incombe pas à vos instruments de travail, mais aux mauvaises manipulations que vous en faites. Ainsi en est-il du droit et de son application sur le terrain.
De l'avis de tous, notre droit, tel qu'il se reflète à travers la Constitution et dans tous les textes fondamentaux du pays, est bon et ne souffre presque d'aucune contradiction flagrante par rapport au sens de la logique, de la justice, et de l'équité. Mais en pratique, cependant, il se heurte à des obstacles divers dont les plus manifestes sont soit le laxisme et le dilettantisme des praticiens, soit le subjectivisme, l'arbitraire, et l'incurie de ceux qui ont à charge de faire respecter les règles du droit dans toute l'étendue de leur plénitude.
Des doctorats au rabais obtenus au Levant ?
La transgression la plus insidieuse de ce droit ne vient pas des citoyens ordinaires, bien qu'ils puissent fauter et commettre des infractions nombreuses et de gravité variable, mais de la passivité et de l'indifférence des agents supérieurs de l'Etat, traits de conduite qui se reflètent dans beaucoup de cas dans la gestion désinvolte des secteurs relevant de leurs prérogatives. J'en viens maintenant au plagiat. On en parle depuis plusieurs années.
La presse nationale, tout comme bon nombre d'universitaires nationaux, ont en fait écho. Ils ont dénoncé avec vigueur cette pratique délétère. Ils ont essayé, mais en vain, d'attirer l'attention de la tutelle sur cette illicite et honteuse pratique, comme ils l'ont fait également pour ces étudiants algériens qui se font valider des thèses en Egypte, au Pakistan, et ailleurs ou qui se font consacrer « docteurs » par la publication d'articles indigestes dans des revues fantoches et payantes éditées au Proche et au Moyen-Orient. Pourquoi notre tutelle demeure-elle comme muette sur ce sujet ? Pourquoi n'apporte-t-elle ni précisions ni démentis à ces allégations, vraies et fausses ? Ce silence qui ressemble à des faux-fuyants n'est-il pas le signe d'un aveu d'impuissance à mettre de la discipline et de l'ordre dans ce secteur hautement stratégique et duquel dépend en grande partie le développement scientifique et technologique de la nation ? Notre tutelle serait-elle complice de ces dérives qui portent de graves atteintes au progrès scientifique du pays, et partant, à son image dans le concert de nations respectueuses de la science affranchie de la vénalité et de la concussion ? (A suivre)
Note de renvoi :
1) Lire à ce propos Chourouk du 23 décembre 2009, et An Nahar du 6 janvier 2010.


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