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Avant-première de Mémoires de scènes à Alger : Contre l'oubli
Publié dans El Watan le 26 - 01 - 2016

La trame de l'histoire se situe dans les années 1990, époque où l'Algérie plonge dans une violence qui ne dit pas son nom par un intégrisme radicaliste. L'incipit de la narration s'ouvre sur des séquences joyeuses et ludiques à la fois, où un clown donne une prestation loufoque — non loin du site archéologique de Djemila à Sétif — à des enfants. Le couple Yousra (Amel Wahbi), enseignante d'arabe au lycée et Azzeddine (Abdellah Aggoune), journaliste est justement présent avec la grand-mère (Farida Saboundji) pour accompagner leur petit garçon à ce spectacle. Une famille, a priori, heureuse.
Le couple a deux autres enfants : une fille pilote et une seconde fille musicienne, maîtrisant le violon et le chant à la perfection. Si Azzeddine exerce pour le compte du journal La vérité, il a un autre don, celui de l'art scénique. Il est en pleine préparation d'une pièce théâtrale, adaptée de l'œuvre de Molière Tartuffe. Une pièce que Azzeddine veut absolument monter dans le théâtre municipal de la ville de Sétif.
Ayant à sa direction une pléiade de comédiens dont sa femme, les répétitions vont bon train jusqu'au jour où le nouveau maire leur assigne l'ordre d'arrêter toutes répétitions dans les 48 heures. Le paroxysme de l'intimidation est atteint. Une terreur et une violence sans pareilles s'installent. Des attentats sont commis au quotidien. Les marches d'islamistes emplissent les rues.
La Télévision algérienne diffuse des images de la démission de Chadli Bendjedid du pouvoir. Il est également annoncé la mort du journaliste Tahar Djaout à travers des photos d'archives poignantes et un enregistrement pathétique du défunt.
Dans le même sillage, les comédiens apprennent également l'assassinat du dramaturge Abdelkader Alloula. Les affiches publicitaires placardées un peu partout dans la ville, annonçant la générale de la pièce théâtrale en question, sont arrachées par les islamistes. Azzeddine reçoit même des appels téléphoniques anonymes le menaçant de mort, lui sommant d'annuler sa pièce théâtrale. Rien n'y fait. Azzeddine est déterminé à faire de la résistance pour mener à bien son projet culturel. La date de la générale est arrêtée depuis quelques jours déjà.
Le jour j, alors que le public s'impatiente de découvrir cette œuvre majeure, les éléments de la troupe apprennent par voie téléphonique l'assassinat tragique de Azzeddine et de Yousra. Ils ont été exécutés à la sortie de leur domicile alors qu'ils s'apprêtaient à monter dans leur voiture pour se rendre au théâtre.
Le réalisateur Abderrahim Laloui a précisé, lors du débat précédant la projection, qu'il n'est pas un acteur de l'histoire puisqu'il a eu à vivre cette décennie noire du terrorisme. Selon lui, toute nation est basée sur sa foi et sur sa mémoire. Le réalisateur est convaincu qu'il a fait un «petit film correct». «C'est grâce, dit-il, à l'équipe technique et aux comédiens que je suis arrivé à réaliser mon film.» A la question de savoir le coût de cette production, le réalisateur a soutenu qu'il n'est qu'un technicien et que seule l'AARC est habilitée à donner des chiffres.
Il est à noter que Mémoires de scènes a été tourné à Sétif et nécessité six semaines de tournage.
Il est servi par une brochette de comédiens de talent dont Chafia Boudrâa, Farida Saboundji, Fouzi Saichi, Abdellah Aggoune, Mohamed Ourdache, Zahra Harkat et Nacima Chems.
Si Mémoires de scènes de Abderrahim Laloui reste un film touchant de par les angles abordés, il n'en demeure pas moins que certaines locutions en langue arabe classique ont été entachées de quelques maladresses au niveau de la prononciation. Un constat que le réalisateur n'a nullement nié.


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