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«Près de 4000 milliards de dinars hors circuit bancaire»
Publié dans El Watan le 27 - 03 - 2016

La crise financière et budgétaire commence à se propager rapidement au secteur bancaire. Les banques locales sont-elles suffisamment outillées pour gérer les risques pesant sur leur solvabilité ?
Les banques algériennes possèdent des ratios de capitalisation très élevés qui sont tout à fait en ligne avec les meilleurs standards internationaux en la matière. Elles ont entrepris, pour la plupart d'entre elles, une modernisation de leurs systèmes de gestion des engagements et des risques. Il n'y a pas de problème de solvabilité des banques à court terme compte tenu de ces coussins de capital et de la nature particulière du système bancaire algérien.
En effet, le secteur public absorbe près de 50% des crédits distribués à l'économie, qui sont pour l'essentiel garantis, explicitement ou implicitement, par l'Etat. Quant aux crédits au secteur privé, ils sont soumis à des exigences élevées en matière de collatéral et de garanties diverses.
Donc le problème principal n'est pas un problème de solvabilité, mais un problème de liquidité qui pourrait concerner certaines banques dans la mesure où les dépôts ont fortement baissé (-10% dans l'ensemble au T3 2015 et -40% pour les dépôts liés aux recettes d'hydrocarbures). Ce problème de liquidité va se poser au regard d'une progression des crédits qui reste dynamique malgré la crise et qui n'est pas soutenable en l'état actuel sans refinancement auprès de la Banque centrale.
La Banque d'Algérie (BA) a annoncé le retour imminent au refinancement des banques par le réescompte ? Dans quelles conditions de taux d'intérêt et de supervision bancaire doit s'effectuer ce retour ?
Le taux de réescompte fixé à 4% n'a pas évolué depuis des années. C'est un taux purement virtuel puisque le canal du réescompte n'a pas été utilisé pendant les années où la liquidité bancaire était surabondante et où l'enjeu principal était la résorption de cette liquidité afin de contrecarrer ses effets inflationnistes.
C'est ce qui explique aussi un taux de réserves obligatoires relativement élevé de 12%. La situation a aujourd'hui changé. La contraction très rapide de l'excès de liquidité bancaire impose le recours au réescompte et de manière plus moderne et moins coûteuse pour les banques aux opérations dites d'Open Market (adjudications de liquidité par la BA à travers un système d'enchères), et ce, d'autant que le marché interbancaire n'a jamais vraiment très bien fonctionné, même en période d'excédents de liquidité.
Le retour au refinancement des banques auprès de la Banque centrale est-il porteur de nouvelles poussées inflationnistes ?
La liquidité de la Banque centrale restera relativement chère si le refinancement n'est pas conduit à un taux plus faible que le taux de réescompte actuel de 4%. Or en période de contraction des ressources en devises qui se traduit par une dépréciation inexorable du taux de change du dinar, constatée depuis fin 2014, et qui provoque d'ores et déjà une forte poussée inflationniste, on imagine mal une politique plus accommodante de la BA. Donc les poussées inflationnistes qui existent déjà ne devraient pas être accentuées par cette pratique destinée avant tout à éviter une crise de liquidité bancaire. En tout état de cause, la BA peut limiter le montant de liquidité attribué aux banques en pilotant de manière fine le dispositif.
Les taux d'intérêt aux dépôts peuvent-ils être revus à la hausse en ce contexte de crise, sachant qu'ils sont négatifs compte tenu du niveau actuel de l'inflation ?
C'est une question qui en recouvre plusieurs autres en réalité. Dans un système concurrentiel, la contraction de la liquidité bancaire devrait obliger les banques à attirer les ressources en augmentant les taux de rémunération des dépôts, jusqu'à un niveau compatible avec leurs objectifs de production de crédits, tout en répercutant le coût supplémentaire de la liquidité sur leurs clients en augmentant les taux des crédits.
Il y a une proportion significative de la masse monétaire qui est à l'extérieur du système bancaire, sous forme de monnaie fiduciaire à hauteur de 4 trillions de dinars (4000 milliards de dinars). Cela représente près de 30% de la masse monétaire élargie (incluant les dépôts à vue et les dépôts à terme).
C'est principalement cette liquidité que les banques devraient attirer et elles ne peuvent le faire autrement qu'en augmentant les taux effectifs de rémunération de ces dépôts et en proposant des produits innovants comme ceux de la finance islamique.
Plus fondamentalement, l'enjeu pour l'économie algérienne est de développer les sources de financement non bancaire pour les entreprises et éventuellement pour les ménages, via des mécanismes comme la titrisation des créances, et d'accroître la concurrence dans le système bancaire. C'est une révolution copernicienne qui est nécessaire dans ce secteur pour le sortir de sa léthargie.


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