Géré par les intermédiaires en opérations en Bourse (IOB) et les professionnels agréés pour le placement de valeurs mobilières cotées en Bourse ou émises par appel public à l'épargne, ce «point Bourse», destiné à rapprocher les intervenants du marché financier et les investisseurs, constitue «un instrument qui va permettre la dynamisation du marché financier en Algérie», a déclaré à la presse le PDG de la BADR, Boualem Djebbar, en marge de la cérémonie d'ouverture. Lancé avec la collaboration de l'Abef et la Cosob, ce point Bourse, le premier du genre sur la place bancaire, sera généralisé progressivement à d'autres agences du réseau de la BADR. Berrah Khaled, président de la Cosob, a salué «un chaînon qui manquait pour diffuser l'information et la culture boursières». «Nous remercions la BADR qui est le premier intermédiaire qui a lancé ce point Bourse avec la collaboration de la SGBV et des émetteurs (….) Nous avons une feuille de route pour dynamiser le marché avec tous les acteurs du marché. Ce point Bourse fait partie de la diffusion de la culture boursière au sein des investisseurs», a-t-il commenté, en relevant un frémissement dans le marché financier, notamment avec l'entrée récente du groupe pharmaceutique Biopharm et la souscription en cours d'actions de la cimenterie publique Aïn El Kebira (Sétif). De son côté, le PDG d'Alliance Assurances, Hassan Khelifati, s'est dit «heureux» suite à l'ouverture du premier point Bourse qui sera généralisé, d'après lui, à d'autres banques. «Ceci constituait l'une des revendications des entreprises admises en Bourse. Dans le marché secondaire, nous avions un problème. Le client qui voulait vendre ou acheter des actions n'avait pas à sa disposition un point précis. C'est pour cela que nous avons demandé à la Bourse et l'ABEF de trouver une solution. Ce point Bourse s'inscrit dans le cadre de l'amélioration des services de la Bourse, mais il faut aussi d'autre réformes, notamment la résolution du problème des liquidités au niveau de la Bourse», a-t-il souligné. La place boursière d'Alger, dont la capitalisation est extrêmement limitée, compte actuellement cinq titres cotés, à savoir ceux de la chaîne hôtelière EGH El Aurassi, du groupe Saidal, d'Alliance Assurances, de NCA-Rouiba et de Biopharm. La capitalisation boursière devrait passer de 15 milliards de dinars actuellement à plus de 100 milliards, soit près d'un milliard de dollars, avant la fin juin 2016 suite à l'entrée officielle de la cimenterie Aïn El Kebira. Le directeur général SGBV, Yazid Benmouhoub, a réitéré hier qu'il misait sur l'introduction en Bourse de quatre autres entreprises publiques avant fin 2016, ce qui permettra de porter le portefeuille de la place boursière à dix entreprises avec une capitalisation de 10 milliards de dollars.
