La Banque africaine de développement (BAD) a ouvert, hier, son bureau à Alger. La cérémonie d'ouverture a eu lieu en présence de Karim Djoudi, ministre des Finances, de Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, et de Donald Kaberuka, président du groupe BAD. L'Algérie est le quatrième plus important actionnaire de cette institution financière avec capital souscrit de 1,4 milliard de dollars. « Nous soutenons toute l'action de la BAD en matière d'augmentation de capital pour pouvoir accompagner le financement du continent et les actions engagées par les pouvoirs publics algériens. Nous avons historiquement et de façon permanente soutenu la BAD », a déclaré Karim Djoudi. Il a indiqué que l'Algérie tient à sa place d'être parmi les gros actionnaires de cette banque, dont le siège provisoire est à Tunis. Donald Kaberuka a salué le rôle de l'Algérie qui a contribué à faire de la BAD « une institution capable, crédible et respectée auprès des milieux financiers internationaux ». Il a annoncé que les gouverneurs de l'institution ont décidé, récemment, à Tunis, d'augmenter le capital de 200% pour le porter à 96 milliards de dollars. Selon Assitan Diarra-Thioune, représentante de la BAD à Alger, l'Algérie, à l'image des autres Etats fondateurs de la BAD, veut garder sa place d'important actionnaire. La BAD souhaite à ce que l'Algérie achète ses émissions obligataires. L'Algérie a déjà bénéficié de 2,7 milliards de dollars pour financer certains projets de développement. La BAD est en quête de décentralisation de ses activités. Le bureau d'Alger est le vingt-cinquième du genre.
