Même si dans certains foyers on peut se targuer de posséder l'ADSL, la couverture de la région de Aïn El Hammam, en matière de téléphonie fixe qui permet cette option, reste faible. Le nombre d'abonnés, ayant la chance d'être raccordés à l'Internet à grand débit, demeure limité si l'on prend en compte la masse des demandes insatisfaites alors que d'autres continuent d'affluer, au niveau des services d'Algérie Télécom. Le plus grand nombre de « branchés » à l'ADSL est en réalité localisé au chef-lieu. La majeure partie de la population, qui est concentrée dans les villages, n'est pas encore reliée au « filaire ». Ils doivent se contenter du sans-fil chinois « WLL » qui, même s'il présente l'avantage d'atteindre les contrées les plus éloignées, n'arrive pas à passer à la vitesse supérieure. En 2010, les branchés en demandent plus. Même en montagne, on ne veut pas rester en marge du progrès. Ceux qui en possèdent s'en plaignent, même s'ils ne peuvent s'en passer, faute de mieux. Malgré ces insuffisances, le nombre de lignes, mis à la disposition du public, semble limité et les réseaux, dit-on, « sont saturés », même pour ces appareils. Pendant ce temps, les demandes d'abonnement au téléphone (tous systèmes confondus), continuent d'affluer sur les bureaux d'Algérie Télécom. Les promesses de raccordement de certaines agglomérations pour cette année, avec la mise en service de « mini-centrales » tardent à se réaliser. Pourtant, en 2010, le téléphone ne doit pas être un luxe. N'importe quel citoyen devrait avoir le loisir d'en posséder. Rencontré dans un cybercafé, un jeune villageois, venu « faire de la recherche » avoue posséder le WLL chez lui, mais son appareil ne lui permet pas de faire des téléchargements à sa guise. « Je n'ai pas envie de passer ma journée devant mon micro, pour effectuer un téléchargement que je ne suis pas sûr de terminer », ajoute-t-il. Quant à l'internet haut débit, « il restera, encore longtemps l'apanage des citadins ».
