En dépit des investissements consentis par l'entreprise Algérie Telecom, la wilaya de Chlef reste l'une des régions les plus pauvres en matière d'accès aux nouvelles technologies de télécommunication. Ainsi, pour l'Internet, le nombre d'abonnés ne dépasse guère les 14 000, ce qui est très insignifiant par rapport à la population totale (1033815 habitants). Dans certaines communes il n'existe aucun abonné, à l'image de Béni Bouattab, une localité située aux fins fonds des monts de l'Ouarsenis. En effet, malgré son raccordement au réseau Internet, celle-ci reste totalement privée de ce moyen de communication, à cause, nous dit-on, de la paupérisation galopante qui touche les 5000 habitants. Ces derniers vivent dans un dénuement total : pas d'eau ni d'assainissement et le chômage frappe de plein fouet toutes les catégories sociales. C'est pourquoi leur commune a été classée parmi les zones les plus pauvres d'Algérie. Ce qui est valable pour Béni Bouattab peut l'être aussi pour d'autres localités rurales, telles que Breira, El Hadjadj, Dahra, Talassa et tant d'autres bourgades. Aux yeux de leurs populations, l'Internet et même le téléphone fixe restent un luxe qu'ils ne peuvent se permettre en l'état actuel des choses. De son côté, l'entreprise Algérie Télécom continue à investir dans le domaine en reliant tous les chefs-lieux de communes au réseau des télécommunications, dont celui de l'ADSL. Le dernier système en date est celui du téléphone fixe de dernière génération qui offre des services multiples (téléphone, ADSL haut débit, télévision par Internet, visiophonie et vidéoconférences). Cependant, les tarifs de ce bouquet n'ont pas encore été dévoilés au public ; mais « cela ne saurait tarder », nous a-t-on indiqué à la direction d'Algérie télécom.
