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Un scandale politico-judiciaire
Publié dans El Watan le 16 - 03 - 2017

Jamais une affaire n'a été entourée d'une telle discrétion comme celle de l'interpellation de Wafi Ould Abbès. Normal, diront les plus avertis. Il s'agit du fils du secrétaire général du plus «important» parti, le FLN, dont le président n'est autre que le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika. Donc, toute décision à son encontre doit être nécessairement validée en haut lieu pour qu'elle soit mise à exécution afin d'éviter le scandale.
Mais l'affaire a vite rattrapé le secrétaire général du FLN, qui s'est retrouvé dans l'obligation de répondre aux accusations portées contre son fils lors de la dernière conférence de presse animée samedi 11 mars. Il ne dit pas que Wafi a été interpellé par les gendarmes, mais se contente d'exprimer son «entière confiance aux services de sécurité et à la justice» pour faire la lumière sur cette affaire, qui a fait l'effet d'une bombe une semaine auparavant.
C'était le 1er mars. Wafi était seul dans sa voiture en cette matinée ensoleillée, lorsque les gendarmes l'ont arrêté et sommé de descendre de son véhicule. Ils le suivaient depuis sa sortie de la résidence d'Etat où il habite. Après une fouille minutieuse du véhicule, ils auraient récupéré des listes de candidats aux élections législatives et une somme d'argent en dinars. Après une longue audition à la brigade, une perquisition a été effectuée chez lui à Club des Pins, où d'autres documents en relation avec les législatives ont été retrouvés. La totalité des sommes récupérées aurait dépassé les 60 millions de dinars et les 200 000 euros.
La famille au milieu d'un scandale
Très touché, le père est convaincu qu'à travers son fils c'est lui qui est visé. D'ailleurs, à ses proches au parti il déclare : «Wafi a été piégé par mes ennemis pour faire pression sur moi.» Mais, est-ce le cas ? La vérité est difficile à savoir. Néanmoins, bon nombre de nos interlocuteurs, des cadres du parti, affirment que «l'interpellation a été décidée à la suite d'une dénonciation. Les gendarmes savaient déjà à l'avance ce qu'ils allaient trouver. Mais, sans corrupteurs pouvaient-ils aller plus loin ?
L'enquête va prendre du temps et pourrait lever le voile sur ces personnes qui auraient acheté leur place sur les listes électorales auprès du fils du secrétaire général. Qui oserait dire aux gendarmes qu'il a payé pour se faire élire ? Pour l'instant, ce n'est qu'une enquête préliminaire que suivent de très près les plus hautes autorités, dont le ministre de la Justice, lui-même haut cadre du FLN». D'autres interlocuteurs croient dur comme fer à «l'existence» d'un compromis autour de la mise en liberté du fils du secrétaire général du FLN.
Ils disent : «Il y a un lien entre cette affaire d'interpellation de Wafi Ould Abbès et l'apparition surprise de Bahaeddine Tliba, en deuxième position, après le ministre des Transports, Boudjema Talai, sur la liste FLN à Annaba, alors que trois jours auparavant, son nom n'y figurait pas. Au FLN, nous pensons que c'est l'axe El Oued-Annaba qui a utilisé le fils pour piéger le père et faire pression sur lui. Mais l'affaire ne pouvait rester cachée. Des fuites organisées l'ont mise sur la place publique dans le but d'affaiblir davantage Ould Abbès et susciter son débarquement de la tête du parti. Déjà, des pétitions appelant à son départ sont en train de circuler», révèlent nos sources.
Celles-ci n'écartent aucune autre thèse, même celle qui privilégie la piste du ministre de la Justice, Tayeb Louh, dont les relations conflictuelles avec Ould Abbès à cause des listes électorales ne sont un secret pour personne. «Au sein du parti, certains pensent que le ministre a pesé de son poids, non pas pour piéger Ould Abbès, mais plutôt pour le sortir d'affaire, mais avec un profil très bas et bien vulnérable», apprend-on.
En tout état de cause, l'affaire de Wafi Ould Abbès, qui jusqu'à l'heure actuelle n'est que suspect, révèle à quel point la politique a été pervertie par les comportements immoraux de ceux qui veulent arriver au Parlement par n'importe quel moyen dans l'unique but de bénéficier de l'immunité parlementaire et se protéger de toute poursuite judiciaire.


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