La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Ghania Eddalia, a affirmé, jeudi à Alger, que le code de la famille «connaîtra prochainement d'autres amendements». Lors d'une séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN), consacrée aux questions orales, Mme Eddalia a mis en avant «les efforts consentis avec toutes les parties concernées pour la révision du code de la famille, au sein duquel plusieurs amendements ont été introduits ces dernières années». A la question d'un député sur «la recrudescence du phénomène du divorce dans la société algérienne», la ministre a noté que le nombre des divorces enregistrés a dépassé 65 000 en 2017, selon les statistiques du ministère de la Justice, ajoutant que l'Etat «accorde une grande importance à la préservation de la famille et à sa stabilité». Elle a ainsi rappelé la promulgation des lois relatives à la protection de l'enfant et des personnes âgées, et l'amendement des codes pénal et de la famille en vue de «faire face aux différentes formes de violence et d'accorder à la famille sa place juridique au sein de la société, en termes de protection et de stabilité». Citant le décret exécutif n°16-62, qui fixe les «modalités d'organisation de la médiation familiale et sociale pour le maintien de la personne âgée dans son milieu familial», la ministre a rappelé «les différentes activités de sensibilisation tracées par le secteur, en coordination avec les acteurs de la société civile, d'experts, de spécialistes et de professeurs universitaires pour sensibiliser à la nécessité de prémunir la famille des différents fléaux sociaux». Répondant à une question d'un autre député sur «les raisons de la suppression, suite à une opération d'épuration des listes, de l'Allocation forfaitaire de solidarité (AFS) accordée à certaines catégories de malades chroniques et de personnes handicapées», elle a précisé que cette AFS «profite aux personnes handicapées sans revenu», soulignant que «le nombre de ses bénéficiaires s'élève à près d'un million». Mme Eddalia, qui considère l'AFS, estimée à 3000 DA, insuffisante et ne répondant pas aux besoins du bénéficiaire, a précisé qu'elle «sera revue à la hausse à l'avenir, après l'amélioration des conditions financières du pays». Concernant la loi sur la protection et la promotion des droits des personnes handicapées qui consacre pas moins de 1% des postes d'emploi au profit de cette catégorie, la ministre a indiqué que ce taux «n'est pas bien appliqué dans les entreprises» et que son secteur «veille, depuis des mois, avec les secteurs concernés, à mettre en œuvre cette mesure au profit des personnes handicapées».