Pas de projets de nouveaux EHU (Etablissements hospitalo-universitaires) tant que la situation financière du pays ne s'améliore pas. M. Kebci-Alger (Le Soir) - La «précision» est venue encore une fois du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Mokhtar Hasbellaoui, qui intervenait, avant-hier jeudi, à l'Assemblée populaire nationale dans le cadre d'une séance de questions orales, n'a pas été par trente-six chemins pour renouveler le maintien du gel de projets d'EHU au vu de la situation financière du pays. Mais pas que cette raison, ajoute Mokhtar Hasbellaoui qui cite un autre préalable, à savoir la disponibilité des ressources humaines et matérielles et l'ouverture d'autres Facultés de médecine dans ces régions. Pour le ministre, la réalisation de ce genre d'établissements doit obéir à des «normes et conditions liées à sa gestion, aux plans quantitatif et qualitatif». Ceci même si Hasbellaoui fera part de la levée de gel sur certains projets du secteur comme celui d'un nouvel établissement hospitalier public dans la wilaya de Tiaret. Pour sa part, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme a insisté sur «l'importance de préserver la cohésion familiale, d'œuvrer à sa stabilité et de consolider les liens sociaux». Mettant l'accent sur «les efforts consentis avec toutes les parties concernées pour la révision du code de la famille qui a subi plusieurs amendements ces dernières années», Ghania Eddalia a annoncé pour «prochainement d'autres amendements». Et de citer en exemple des statistiques mettant en relief l'étendue de certains fléaux, mettant en péril justement la cohésion familiale, entre autres le divorce dont le nombre des cas enregistrés a dépassé 65.000 en 2017. Citant la promulgation des lois relatives à la protection de l'enfant et des personnes âgées, et l'amendement des codes pénal et de la famille, en vue de «faire face aux différentes formes de violence et d'accorder à la famille sa place juridique au sein de la société, en termes de protection et de stabilité», la ministre a fait part d'un «plan stratégique pour la protection de la famille et la préservation de sa cohésion, en favorisant son accès aux différents programmes visant à assurer sa prospérité», insistant sur l'impératif de «mettre en place un centre d'accueil et d'écoute pour prendre connaissance des différents problèmes dont souffre la famille, lui apporter tout l'appui et l'accompagnement nécessaires et consolider les liens familiaux et sociaux». Eddalia a, en outre, précisé que l'Allocation forfaitaire de solidarité (AFS) accordée à certaines catégories de malades chroniques et de personnes handicapées», «profite aux «seules personnes handicapées sans revenus», dont le nombre frôle le million. Une allocation, «ne répondant pas aux besoins du bénéficiaire», reconnaît la ministre, conditionnant sa «revue» à «l'amélioration des conditions financières du pays». M. K.