Hidaoui salue "l'initiative intelligente de former les jeunes à la lutte contre les discours de haine"    Le CREA salue la décision de faire baisser les taux d'intérêts sur les crédits d'investissement    Représentant le président de la République, Larbaoui se rend au Kenya pour le Sommet de l'IDA21    Palestine : tout le monde à Ghaza boit de l'eau contaminée    8.495 Palestiniens arrêtés par les forces d'occupation sioniste depuis octobre en Cisjordanie occupée    Championnat d'Afrique des clubs de handball : l'ES Tunis bat la Zamalek et s'adjuge le trophée    Ligue 1 Mobilis : le Mouloudia inarrêtable    Les mourchidate font office d'école de formation pour les générations montantes    Alger : début des épreuves pratiques du premier Baccalauréat de la filière Arts    Jijel : Rebiga préside la cérémonie commémorant le 66ème anniversaire de la bataille de Settara    Festival du film méditerranéen: les difficultés rencontrées par les cinéastes palestiniens soulevées    Festival du film méditerranéen à Annaba : le film tunisien "Les filles d'Olfa" attire un nombreux public    La stratégie s'appuie sur les facilités pour réduire la facture d'importation    Ils sont au bord d'un abîme et de désespérance    Coupe de la Ligue (réserve) : la finale fixée au vendredi 10 mai    Dris Messaoud (-73 kg) et Amina Belkadi (-63 kg) sacrés    Le pétrole clôture la semaine dans le vert    La CIJ se prononce mardi prochain sur un recours du Nicaragua contre l'Allemagne    Visite d'inspection et de travail du wali aux chantiers    Assurer la régulation du marché    Journée nationale des personnes âgées Le CNDH salue    Les étudiants dénoncent le «soutien inconditionnel» de Macron à Netanyahu    De grands charniers et des fosses communes commis par Israël découverts à Khan Younes    4,1% de croissance économique en 2023    Une amie de la Révolution algérienne s'en est allée…    Hommage aux valeureux Moudjahidine de l'ALN    Soixantenaire de la Cour suprême: Consensus sur l'importance de la numérisation et de l'échange d'expériences pour l'amélioration du travail judiciaire    Megaprojet de ferme d'Adrar : « elmal ou Etfer3ine »    Un investissement de 10 milliards DA pour renforcer la sécurité et la sûreté dans les aéroports    ALORS, MESSIEURS LES DIRIGEANTS OCCIDENTAUX : NE POUVEZ-VOUS TOUJOURS PAS VOIR LES SIGNES ANNONCIATEURS DUN GENOCIDE A GAZA ?    Education: toutes les mesures prises pour le bon déroulement des examens de fin d'année    Algérie : 4,1% de croissance économique en 2023    Algérie Télécom sponsor officiel du tournoi zonal d'escrime de qualification aux Jeux Olympiques 2024    L'amie de la Révolution algérienne Briou André Alice Jeanne n'est plus    Une empreinte prestigieuse sur la scène culturelle    Chanegriha impitoyable à la préparation au combat    Les médias conviés à une visite guidée du Centre de formation des troupes spéciales    Le ministre de la Justice insiste sur la fourniture de services de qualité aux citoyens    Témoignage. Printemps Amazigh. Avril 80        Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Le diktat des autodidactes    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Hommage. Mahama Johnson traore : Le griot du 35 mm
Publié dans El Watan le 13 - 03 - 2010

Le cinéaste africain est mort le 8 mars dernier alors qu'il venait d'entamer un film sur la femme africaine produit par l'Algérie !
Hier, à Dakar, devait avoir lieu l'enterrement de Mahama Johnson Traoré, après la prière du vendredi, à la grande mosquée de Mermoz. Celui qui aimait dire que « créer, c'est comme accoucher », préparait un long métrage sur la femme, son thème de prédilection. N'der ou les flammes de l'enfer devait raconter l'histoire véritable de ces femmes du village de N'der, au nord du Sénégal, qui, en 1819, s'étaient immolées par le feu pour ne pas tomber entre les mains des esclavagistes. Ce scénario, il l'avait coécrit avec une scénariste algérienne, Meriem Hamidat. Le ministère algérien de la Culture avait accepté de le financer, autant pour le talent et les références du cinéaste que pour son engagement panafricain exceptionnel. Mahama Johnson Traoré aimait particulièrement l'Algérie où il comptait de nombreux amis, et il est une des rares grandes figures des arts africains à avoir assisté aux deux éditions du Panaf, in extremis pourrait-on dire.
Le film qu'il laisse en plan devait poursuivre une carrière cinématographique entamée sur le thème de la femme africaine, convaincu que l'homme africain ne trouverait sa liberté qu'avec l'épanouissement des Africaines. En 1968, sa première œuvre, un court métrage de fiction intitulé Diankha-bi (La Jeune fille, en wolof), lui avait valu le Grand prix du Festival du film de Dinard. Puis vint, en 1970, son premier long métrage, Diegue-bi (La Femme). M. J. Traoré est né en 1942 à Dakar. Son père, entrepreneur, le pousse vers une carrière d'ingénieur en électronique. Il étudie au Sénégal, au Mali, puis en France où, lors d'une séance de travaux pratiques consacrée au cinéma, il découvre sa vocation comme un coup de foudre. Il va aussitôt s'inscrire à Paris, au Conservatoire libre du cinéma français, bonne institution de formation qui a aussi formé son compatriote, Djibril Diop Mambety.
La filmographie de M. J. Traoré, après s'être focalisée sur le thème de la femme, s'est étendue aux problématiques sociales dans leur ensemble. On citera Lambaay (1972), Reou-taax (1972), Garga Mbossé (1975), Njangaan (1975), Sarax si (1980), La Médecine traditionnelle (1982) qui, tous, ont marqué les publics africains, tout en se distinguant dans le monde. Leur succès s'appuie sur une vision très proche des réalités africaines dont il était imprégné. Membre fondateur du Fespaco (Festival du cinéma africain), il était présent en 1969 à Ouagadougou, lors de la Semaine du cinéma, qui donnera naissance au festival. Il avait lancé, l'an dernier, Cahier d'Afrique, un magazine des cultures africaines, et avait été décoré par l'Etat burkinabe. Mme Toumi, ministre de la Culture, a adressé à la famille du défunt une lettre émouvante dans laquelle elle exprime toute la reconnaissance de l'Algérie envers le cinéaste et l'Africain convaincu.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.