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L'épouvantail des maths
Publié dans El Watan le 18 - 07 - 2017

A chaque fin d'année scolaire, c'est le même bal qui se reproduit au niveau des directions de l'éducation. Des parents d'élèves sollicitent cette administration pour contester l'orientation de leurs enfants vers les filières de mathématiques ou des mathématiques techniques. Dans les wilayas de Saïda et de Tiaret, ces filières ont été carrément supprimées faute d'élèves, a dénoncé le Conseil des enseignants d'Algérie.
Le ministère de l'Education nationale, bien qu'ayant exprimé sa préoccupation face au peu d'engouement des élèves pour les mathématiques, peine à lancer «une politique de séduction» pour constituer les classes d'élèves qui seront l'élite de demain.
«Le scénario se répète à chaque fin d'année.
Une fois l'orientation définitive faite à l'issue de la première année secondaire, c'est l'alerte chez la majorité des parents dont les enfants sont orientés vers les filières de mathématiques et maths techniques. Tous les moyens sont tentés pour changer d'orientation vers la filière des sciences expérimentales», souligne Khaled Ahmed, président de l'Association nationale des parents d'élèves. «L'orientation vers ces filières n'est pas un choix dans la majorité des cas, contrairement à la filière des sciences expérimentales.»
«Nous avons très rarement des parents d'élèves qui expriment un recours pour changer une décision d'orientation de sciences expérimentales vers les mathématiques. Cette année, nous avons eu un seul cas», précise notre interlocuteur. Le système d'orientation actuel attribue des quotas par filières selon la carte scolaire.
Le système d'orientation mis en cause
Et, généralement, ce ne sont pas les meilleurs élèves en maths qu'on trouve dans cette filière. Ces élèves ont donc des difficultés pour terminer leur cursus. Bachir Hakem, professeur de maths au lycée Colonel Lotfi à Oran, estime que le manque d'engouement des élèves pour les filières de maths est le résultat du dysfonctionnement du système d'orientation dans l'enseignement universitaire. «Le bac de la filière sciences expérimentales est considéré comme la crème de la crème des bacs généraux.
Car grâce à l'obtention de ce précieux diplôme, toutes les portes seront ouvertes à leur détenteur, sans exception ! Il aura ainsi les plus grandes chances de réussite dans quasiment toutes les formations possibles, alors qu'en général pour le bac maths moins de formations sont offertes à l'élève», souligne-t-il. Pour cet enseignant qui ne cesse depuis des années de tirer la sonnette d'alarme concernant les conditions d'enseignement, la situation doit être redressée en urgence si l'on veut attirer les élèves vers la filière des mathématiques.
«Le bac mathématiques n'offre pas toutes les chances qu'offre celui des sciences, les filières de médecine, pharmacie ou d'architecture sont plus accessibles avec un bac scientifique dans lequel l'élève a plus de chances d'obtenir la moyenne nécessaire pour postuler à ces filières convoitées par la majorités des Algériens», souligne le même enseignant. «Concrètement, avec un bac sciences, l'élève a plus de chances d'obtenir une bonne moyenne lui permettant d'accéder à un panel plus élargi de spécialités universitaires qu'avec un bac maths», explique M. Hakem.
Ce dernier ajoute qu'avec le système des quotas, les élèves placés dans ces filières ne sont pas forcément ceux qui en ont les capacités. «Seul un élève sur dix possède les capacités d'être orienté vers la même filière», constate le même professeur. Meziane Meriane, professeur de mathématiques dans le cycle secondaire, estime que l'Etat s'est désengagé de cette filière qui peut constituer l'élite scientifique de demain.
Ce professeur rappelle l'effort public, il y a de cela plusieurs décennies, pour attitrer les élèves vers cette filière. «Houari Boumediène, alors président de la République, avait ordonné, à titre d'exemple, la majoration de la bourse octroyée aux étudiants de la filière maths pour encourager les élèves à opter pour cette spécialité», se souvient M. Meriane. «Les matheux étaient valorisés et constituaient une élite, d'abord dans la communauté scolaire et universitaire et dans toute la société», ajoute-t-il. «En conclusion, les vrais matheux ne sont pas dans la filière des mathématiques», déplore-t-il.
Pour ce professeur, coordinateur national des professeurs du secondaire et du technique, «il est urgent que l'Etat décrète une politique de motivation envers cette filière avec des mesures attractives pour inciter les élèves à opter pour elle». Pour notre interlocuteur, à la difficulté de cette spécialité qui rebute les élèves, s'ajoute le manque de choix qui s'offrent au bachelier matheux. «La majorité des étudiants bons en maths pensent qu'il est inutile de se donner trop de peine pour, au final, avoir les mêmes choix si ce n'est plus avec un bac décroché avec moins d'efforts», souligne M. Meriane.


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