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Au bonheur des belles âmes
Publié dans El Watan le 21 - 08 - 2017

La pièce se veut être une fable humaniste, nous ramenant à la fureur et au bruit pour mieux condamner les errances guerrières qui ne s'embarrassent jamais de bonnes intentions. Il y a cent ans, la guerre apparaissait encore comme un légitime combat contre un envahisseur puissant : l'Allemagne. Les cris de désespoir, les appels au secours des soldats empêtrés dans les tranchées n'avaient pas lieu d'être.
La cause était juste. Les hommes étaient considérés uniquement comme des éléments d'un échiquier qu'on déplaçait au gré des lignes de front et qu'on remplaçait inlassablement. Il en fallait toujours plus au fur et à mesure que les lignes se dégarnissaient. Quant aux déserteurs, ils étaient traités d'une seule façon, la mise à mort. Alors la seule porte de sortie pour exprimer son désarroi restait les lettres aux êtres aimés, tant qu'on était en vie.
Ce sont ces correspondances, nombreuses, riches, qui donnent aujourd'hui une image saisissante de l'horreur. Pourtant les soldats avaient le souci de ne point trop en dire, car les courriers passaient d'abord par la lecture des supérieurs. Il reste cependant des témoignages bouleversants, certains publiés en recueils ou devenant prétexte à des films, des documentaires ou des pièces de théâtre. Le choix des âmes est du nombre. Stéphane Titteca, qui a écrit le texte, joue magnifiquement avec Alexis Desseaux. L'intérêt réside dans le face-à-face imaginaire entre un soldat allemand, homme de culture, musicien, et un soldat français, paysan inculte, parti à la guerre pour venger ses deux frères aînés emportés par le conflit.
UNE FABLE TRèS ACTUELLE
L'auteur explique : «Ils sont bloqués dans un trou d'obus, l'un est blessé. La seule solution pour sortir est que l'un fasse la courte échelle à l'autre et qu'il ait suffisamment confiance pour accepter le risque que l'autre le laisse dans le trou. Dans le huis clos étouffant s'expriment leurs différences: aller au devant des préjugés, élever son âme, accepter l'autre. Franz, musicien, croit que l'art peut l'empêcher de devenir barbare.» Qu'est-ce que cela pèse face au paysan brut et primitif, un état de faiblesse apprécié des généraux qui envoient la populace à la boucherie.
Pour Valérie Lesage, metteur en scène, «une des différences essentielles entre l'homme et l'animal est sa capacité à influencer sa vie et faire ses propres choix. Se sauver pour s'échapper ou pour rester libre ? C'est ce qui s'impose à Franz, homme cultivé et artiste. C'est ce que découvre Raoul, homme simple et paysan. Je pense que des dictateurs aux prêcheurs intégristes, la quête de la maîtrise de l'âme humaine a tenté et tente encore».
Une fable finalement actuelle, dans le sens qu'elle est de tous les temps : «Ces questionnements traversent l'histoire et cycliquement reviennent nous tarauder, déranger notre part d'humanité.»


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