Entre autres insuffisances, l'accent a été mis sur le manque de personnel, après le départ massif qu'a connu l'éducation. Cela n'a pas empêché les membres de mettre sur la table d'autres carences qui ont retardé dans une certaine mesure le début de la scolarité, notamment l'indisponibilité de certains manuels scolaires. Comme on le sait, c'est suite au refus des gestionnaires de distribuer les livres que le ministère a autorisé les libraires à le faire. Mais cela s'est fait péniblement, d'autant qu'au niveau de la wilaya d'Oum El Bouaghi, seules 33 librairies ont souscrit à cette opération. Des chaînes immenses et interminables se sont formées devant les librairies, occasionnant une perte de temps aux parents dont certains rentrent parfois bredouilles faute de manuels à distribuer. Selon la direction, le contrat la liant à ces libraires a été rompu pour nombre de déficiences constatées. A ce jour, on parle de seulement 74% de livres distribués. Certains manuels sont au stade de l'édition. Un autre problème et pas des moindres a fait l'objet d'un constat : le versement de la prime scolaire dédiée aux élèves appartenant à des familles nécessiteuses n'est pas encore achevé au niveau de certains établissements. Moins de 60% de parents ont perçu ladite prime, évaluée à 3000 D.A pour chaque enfant scolarisé. La cantine scolaire et le transport ont aussi été inscrits au menu de cette session. Les cantines scolaires, pour nombre d'entre elles, ne disposent pas de cuisiniers qualifiés. La tâche est confiée généralement à des jeunes recrutés dans le cadre du filet social. Quant aux locaux où sont servis les repas, mieux vaut ne pas en parler, car certaines fois cela se fait dans des classes vacantes. Le directeur de l'éducation a été interpellé par le président de l'APW sur le refus de réintégrer certains élèves au sein de leur établissement. Il s'agit d'élèves ayant échoué à l'examen de fin d'année. Leurs parents ont saisi les autorités de l'éducation, mais sans résultat. «Pourquoi refuser le retour de certains élèves, s'est interrogé le président de l'APW. Nous ne tolérons pas que nos enfants soient jetés à la rue. Si nos établissements ont de la place, il faut réintégrer ces enfants», a encore demandé A. Remache. Durant cette session, les rentrées universitaires et de la formation professionnelle ont été passées en revue. En somme, cette session s'est voulue une évaluation exhaustive des dernières rentrées, suivies par une autre concernant les préparatifs de la campagne labours-semailles dont le lancement s'est fait le 1er octobre.