IATF: les résultats de l'édition d'Alger confirment la reprise de l'initiative économique par l'Afrique    Amener d'autres pays à reconnaître l'Etat de Palestine, une priorité absolue    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 64.803 martyrs et 164.264 blessés    13e Festival international de la danse contemporaine: huit pays à l'affiche, la Palestine invitée d'honneur    Education: ouverture des inscriptions au préscolaire et en première année primaire à partir du 28 septembre    IATF 2025: le plein succès de l'édition d'Alger salué par les institutions continentales    Commerce: des visites de terrain pour suivre le déroulement des foires de fournitures scolaires    Lutte antiterroriste: indentification des deux (02) terroristes éliminés à Tipaza    Atelier interactif à Alger sur les formations destinées aux jeunes aux besoins spécifiques    Ligue 1 Mobilis: le MC Alger impose sa loi, le MC Oran nouveau co-leader    Forum mondial des jeunes parlementaires: l'expérience législative algérienne saluée à Lima    AGNU: la Palestine salue l'adoption d'une résolution en faveur de la solution à deux Etats    Affluence notable des visiteurs au Salon international de l'agriculture et de la production végétale    La communauté internationale appelée à freiner l'escalade irresponsable de l'entité sioniste    Le Parlement européen demande la reconnaissance de l'Etat de Palestine    Manifestation de masse pour la Palestine au Mexique menée par un artiste de renommée mondiale    L'Algérie décroche la part du lion des contrats signés    Cameroun : Les supporters des Indomptables inquiets pour la qualification au Mondial    L'international Salah Assad à «Compétition» : «Ne pas céder à la pression, optimiser la concentration sur l'objectif final»    Lancement de la formation du 3e groupe pour l'obtention de la licence CAF    Intérêt accru pour l'action participative    La direction des transports invite les transporteurs à se conformer à la réglementation    Plus de 1.000 bouteilles de spiritueux saisies    Le ministre de l'Education nationale en visite de travail et d'inspection    Le ministère de la Culture et des Arts remporte le prix du «Meilleur pavillon»    Appel à renforcer les réseaux de distribution du livre africain    La syndicratie toujours en embuscade pour torpiller la lutte ouvrière    Ouverture lundi prochain de la 27e édition de la Semaine nationale du Saint Coran    ONPO: mise en garde contre des pages électroniques diffusant de fausses informations et offrant des services fictifs    CSJ: lancement à Alger des activités du camp de jeunes destiné aux personnes aux besoins spécifiques    Festival d'Annaba du Film Méditerranéen: 10 projets de films concourent aux "Journées de l'Industrie cinématographique"    Clôture à Alger des travaux de l'atelier de formation international en coopération avec le Fonds pour le patrimoine mondial africain    Ligue 1 Mobilis: MB Rouissat ramène un précieux point de Mostaganem    Les campagnes de désinformation ne freineront pas la volonté de l'Algérie de protéger sa jeunesse    Hamlaoui préside une rencontre interactive à Aïn Defla    Un tournoi vendredi en mémoire d'Abderrahmane Mehdaoui au stade Chahid "Mouloud Zerrouki'' des Eucalyptus    Programme TV - match du mercredi 29 août 2025    Programme du mercredi 27 août 2025    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La Libye, sept ans après
Publié dans El Watan le 21 - 02 - 2018

Ainsi des festivités grandioses ont été organisées à Tripoli, Misrata, Derna… Les populations de ces villes continuent à célébrer le nouveau pouvoir comme au premier jour. «Les gens parlent ici de la révolution et des défis sans aucun brin d'hésitation», constate le juge Jamel Bennour, membre du premier Conseil de transition à Benghazi en 2011.
Par contre, pour d'autres villes, notamment à l'Est, comme Benghazi, Al Baydha ou Tobrouk, il n'y avait pas grand-chose à célébrer dans un pays où l'insécurité règne toujours et les services de base (eau, électricité, monnaie, etc.) ne sont pas revenus à la normale. Pis encore, poursuit le juge, au regard de la tension existant entre les différents bords de la crise libyenne, le pays pourrait toujours sombrer dans une nouvelle guerre civile, si l'on en juge par les armes en circulation et les intérêts opposés sur le terrain.
Tout le monde avait crié victoire, le 17 décembre 2015 à Skhirat, au Maroc, lorsque les belligérants libyens ont signé l'accord de réconciliation qui a donné naissance au Conseil de la présidence de Fayez Al Sarraj.
Tout le monde parlait déjà d'une Libye unie avec des élections au bout d'une année. Néanmoins, plus de deux ans après cet accord, le gouvernement d'Al Sarraj n'a pas encore été reconnu par le Parlement de Tobrouk, condition sine qua non pour l'application des autres parties dudit accord. Pire, Al Sarraj et son gouvernement n'ont pas de véritable pouvoir sur le terrain, dominé par les milices en tout genre dans l'Ouest libyen, notamment à Tripoli.
Tâtonnements
Cet échec a poussé le nouvel envoyé spécial de l'ONU, Ghassen Salamé, nommé en juin dernier, à concevoir une feuille de route basée sur l'amendement de l'accord de Skhirat. Le Libanais a conçu un projet qui semblait, à première vue, acceptable par tous. Le projet, validé en octobre dernier par le Conseil de sécurité, s'articule autour de trois points focaux. Il s'agit, d'abord, de réduire à trois membres la composition du Conseil de la présidence. Il y a ensuite, la séparation entre un Conseil de la présidence, chargé de la transition politique, et un gouvernement de technocrates, chargé d'améliorer le vécu des citoyens.
Enfin, le Parlement et l'Est refusent l'autorité du Conseil de la présidence dans la nomination du commandement général de l'armée. Il s'agit donc d'abroger l'article 8 de l'accord de Skhirat. Salamé croyait que ces amendements pouvaient passer facilement. Mais, quatre mois après l'adoption de cette feuille de route, rien n'a encore été fait pour son application.

Blocages
La Libye a connu quatre élections durant les trois premières années après la chute d'El Gueddafi. Il y a eu, d'abord, les élections du Congrès national général en juillet 2012. Il y a eu, ensuite, les élections des 60 membres de la Constituante en 2013. Puis les élections municipales, et enfin, en juin 2014, les Libyens ont choisi leur Parlement.
Toutefois, la Libye ne s'est pas stabilisée, loin de là. Plusieurs guerres locales ont eu lieu pour la domination de certaines zones et l'élimination de concurrents politiques. Ainsi, la guerre de l'aéroport à Tripoli a permis, en 2014, de dégager les combattants de Zentane de la capitale libyenne, au profit des gens de Misrata, plutôt révolutionnaires et Frères musulmans.
Les gens de Zentane appartenaient à l'armée d'El Gueddafi. Dans la bataille de Benghazi, qui a duré de 2014 jusqu'en 2016, les troupes de Haftar, des anciens de l'armée et de la Garde nationale, sont parvenus à dégager Daech et ses alliés. Tout l'Est libyen, notamment les gisements et les ports pétroliers, est désormais sous l'autorité de Haftar, équivalente à un Etat. Quant à la bataille de Syrte, de mai à décembre 2016, elle a permis aux troupes de Misrata de chasser Daech de cette ville. Les quatre élections ont consacré des défaites de l'islam politique dans les urnes.
trois guerres ont consacré la domination de l'islam politique sur la capitale libyenne et le gouvernement. Par contre, Haftar et l'Est libyen sont parvenus à chasser les mêmes islamistes du pouvoir.
La difficulté en Libye, selon le politologue Ezzeddine Aguil, c'est d'intégrer toutes ces tendances dans les mêmes structures, malgré les intérêts contradictoires. «Avec de tels enjeux, ce n'est pas du tout facile de trouver une solution, surtout avec les grandes réserves de pétrole et de gaz qui se trouvent en Libye», conclut le politologue.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.