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Une présidence politique et un gouvernement de technocrates
Initiative algéro-tuniso-égyptienne pour la Libye
Publié dans El Watan le 05 - 02 - 2017

Les décideurs à Londres, Rome, Bruxelles, Ankara, Doha, Paris, voire Moscou, sans oublier Washington et bien d'autres capitales n'ont cessé d'exprimer leur intérêt pour le dossier libyen, depuis la chute de Mouammar El Gueddafi en 2011.
Mais, les plus en vue en ce moment sont désormais Alger, Tunis et Le Caire, les capitales des pays du voisinage immédiat de la Libye, dont les conseils ont été, un certain temps, ignorés par les représentants de la communauté internationale actifs en Libye.
L'échec sur le terrain de l'accord de Skhirat et l'incapacité du gouvernement El Sarraj à entamer un processus de résolution de la crise sévissant en Libye ont obligé la communauté internationale à se tourner vers ces voisins directs de Tripoli à la recherche de secours. Ces derniers n'ont pourtant cessé de crier haut et fort leur opposition à une intervention militaire chez leur voisin. Ils ont insisté sur la recherche d'une issue politique, faisant intervenir tous les belligérants attachés à un Etat civil dans une Libye unifiée.
Propositions
Le dilemme existant, auquel il faut trouver une solution, provient, selon le politologue Ezzeddine Aguil, du fait que, sur le terrain, d'une part, il y a un Ouest libyen sous le contrôle des milices, où l'islam politique prétend régner à travers ce gouvernement de réconciliation, amputé des représentants de l'Est et du Sud (Ali Gatrani, Moussa Al Kouni et Lassoued). D'autre part, il y a l'Est libyen contrôlé par les troupes de Haftar, où les symboles de l'Etat commencent à prendre place avec la monopolisation des armes chez l'armée régulière et la police. Or, la communauté internationale soutenait l'Ouest et l'accord de Skhirat. Il est donc impératif de trouver une issue raisonnable, toujours selon le politologue.
L'initiative algéro-tuniso-égyptienne propose, de fait, de sceller le divorce entre les Frères musulmans libyens et les groupes terroristes, amorcé lors de la libération de Syrte, en associant les premiers à un processus de réconciliation nationale à l'algérienne et à la tunisienne, en respectant les spécificités de chacun.
Sur un autre niveau, l'initiative s'attache à améliorer d'urgence la situation des citoyens libyens, en plein désarroi. Cela signifie en termes pratiques, la séparation des processus politique et socioéconomique. Il s'agit de constituer un conseil présidentiel à trois têtes (Ouest, Est et Sud) et de former un gouvernement de technocrates indépendants qui veille au sauvetage du pays. L'Algérie, la Tunisie et l'Egypte vont faire intervenir leurs relations auprès des groupes libyens pour faire passer cette initiative. C'est dans ce cadre que l'Algérien Ahmed Ouyahia a rencontré le dirigeant islamiste libyen, Ali Salabi, chez l'islamiste tunisien, Rached Ghannouchi. Sur un autre niveau, le maréchal Haftar a déclaré au Caire qu'il assistera, avec bienveillance, aux rencontres interlibyennes, organisées par le gouvernement égyptien. Les choses semblent avancer.
Enjeux
La question de la place à donner à l'islam politique sur l'échiquier se trouve derrière ces tractations politiques sur la Libye, qui n'ont pas cessé ces deux dernières années. La réalité du terrain a montré que l'accord de Skhirat, signé en décembre 2015, a donné, semble-t-il, à ces islamistes plus de pouvoir qu'ils n'en méritent. Le gouvernement El Sarraj, issu dudit accord, n'a pu sortir de son quartier général à Tripoli, même si la coalition du «bloc soudé» a libéré Syrte de l'emprise de Daech. Toutefois, l'Est et le Sud libyens échappent complètement au contrôle du gouvernement El Sarraj. Ils sont plutôt dominés par les troupes de l'Armée nationale libyenne du maréchal Haftar, relevant du Parlement de Tobrouk. La capitale Tripoli est un indicateur effrayant du pouvoir inexistant de l'équipe d'El Sarraj, avec des dizaines de milices qui font vivre la population tripolitaine dans la terreur. Les accrochages armés sont quasi quotidiens.
L'Est et le Sud contestent l'accord de Skhirat et le considèrent favorable à Misrata et aux Frères musulmans. Les batailles remportées par l'armée de Haftar à l'Est, notamment à Benghazi contre les groupes armés de Daech et Ançar Al Charia, son emprise sur les champs du triangle pétrolier, abritant les principaux terminaux depuis septembre 2016, ont fait de lui un élément incontournable de l'équation. Haftar, soutenu par l'Egypte d'Al Sissi et les Emirats, ne veut pas d'islam politique «à l'égyptienne». «La solution doit être à mi-chemin entre les réclamations de ces différents groupes», préconise en souriant le politologue Ezzeddine Aguil. Mais, il est où cet épicentre ?


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