Depuis le 23 février, plus de la moitié des 274 travailleurs que compte l'Entreprise des travaux routiers de Guelma (ETRG), (chiffre avancé par certains d'entre eux), est en grève, suite au contenu de l'AG tenue le 14 février, et le préavis de grève daté du 15 du même mois. Leur principale revendication est brève et d'une clarté décapante : le départ du PDG. Comme nous l'écrivions dans une précédente livraison, selon le PV de l'AG, les grévistes lui reprochent entre autres griefs : sa mauvaise gestion, son monopole dans la prise de décision, sa mise à l'écart des partenaires sociaux et sa pratique du favoritisme envers certains travailleurs concernant les heures supplémentaires. Le PDG réfute ces accusations. Il n'empêche que les grévistes s'en tiennent toujours à leur revendication, même si la section syndicale a vu ses activités gelées par l'UW-UGTA le 6 mars. D'ailleurs, se passant de cette structure, les travailleurs grévistes comptent signer une pétition pour reconduire les membres de cette section en tant que leurs représentants et interlocuteurs officiels. Samedi dernier, après réquisition des forces publiques aux fins de l'exécution d'un jugement, les grévistes ont dû évacuer le siège de la direction générale, et se rassemblent désormais au niveau de l'atelier de maintenance, à quelques encablures de la direction générale. Selon certains grévistes : « Nous sommes décidés à aller jusqu'au bout, le PDG doit partir, ou nous partons après avoir eu nos indemnités. » D'autres s'inquiètent du silence de la Société de gestion des participations (SGP est et sud-est), comme si la chose ne la concernait pas.
