Le centre culturel d'Ouled Bouziane, dans la commune de Sidi Ali, à 50 km à l'est du chef-lieu de la wilaya de Mostaganem, est dans une situation, le moins que l'on puisse dire, calamiteuse. Cette structure, censée être un lieu de loisirs et d'animation culturelle pour les habitants de la contrée, demeure toujours sans personnel gérant. «Elle est abandonnée depuis déjà plusieurs années», déplore le président de l'association d'Ouled Bouziane, Abdelkrim Nehal, qui a pris attache avec notre rédaction, avant d'ajouter que cette infrastructure, ouverte depuis 2007, amputée du personnel administratif et de l'encadrement technique, ne fonctionne que timidement grâce à l'apport de quelques jeunes bénévoles de l'association. Ce lieu, unique espace de rencontres et de loisirs, souffre aussi d'un manque criant en équipements informatiques et pédagogiques. Aucune manifestation culturelle n'a vu le jour si ce n'est quelques activités timidement accueillies par une population désabusée animées par des jeunes bénévoles. Une situation qui a poussé de nombreux artistes et musiciens de la région à s'exiler à Mostaganem-ville ou dans d'autres communes de la wilaya, à la recherche de moyens et de conditions de travail qu'ils n'ont pas trouvés dans ce centre culturel. «Les autorités ont fait preuve de désertion et ce sont des centaines de jeunes qui continuent à subir ce laxisme», s'exaspère notre interlocuteur. La prise en charge sérieuse de ce centre culturel s'impose d'elle-même et les responsables compétents sont tenus de prendre les mesures nécessaires quant au fonctionnement de cet espace de loisirs. Cette agglomération, forte de quelque 9000 habitants, est dépourvue également d'un stade. Les jeunes pratiquent leurs activités sportives dans des terrains vagues. Des jeunes, qui se sont rapprochés aussi de notre rédaction pour exprimer leurs préoccupations, interpellent les autorités locales pour doter leur village de commodités et d'équipements publics avant qu'il ne devienne un lieu de délinquance, diront-ils. Une oisiveté qui commence à avoir de l'emprise sur eux. Actuellement, ils attendent une réaction des responsables concernés.
