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Cinéma. « Avatar » de James Cameron : Aujourd'hui, en 2154…
Publié dans El Watan le 10 - 04 - 2010

Le film le plus cher et le plus rentable de l'histoire du cinéma est une étonnante et monumentale fresque écolo-politique.
D'Avatar, on sort ébloui et ébaubi par la capacité du cinéma à continuer à surprendre comme il avait étonné à sa naissance avec L'arrivée du train des frères Lumière puis Voyage dans la Lune de Méliès. Même en 2D, il est visuellement fort ! Alors, qu'est-ce que nous aurions été dithyrambiques si nous avions pu le voir en 3D, projeté en relief sur grand écran, plutôt que sur un poste télé relié à un lecteur DVD ?
En effet, ce film hors-normes de science-fiction, bien qu'il soit d'abord une œuvre de pur divertissement avec sa technique cinématographique révolutionnaire, n'oublie pas, cependant, de se mettre au service de l'émotion et de charrier un contenu humaniste qui l'inscrit dans la haute lignée de La planète des singes (Franklin J. Schaffner) et 2001, Odyssée de l'espace (Stanley Kubrick), tous deux sortis en 1968, année mythique s'il en fut. Cela même si le contenu d'Avatar est distillé à travers la dualité bon/méchant et un manichéisme à mettre sans doute au compte de sa forme épique. Le film a été qualifié par certains de western futuriste. Cet étiquetage réducteur aurait été équitable et, du moins, admissible s'il avait suggéré une similitude avec Little big man ou Un homme nommé cheval, même si, pour notre part, sa filiation cinématographique la plus pertinente le rapproche plutôt de La forêt d'émeraude du britannique John Boorman, s'agissant d'une fresque écolo-politique. Son réalisateur, James Cameron, en dit d'ailleurs très justement : « Avatar est un film d'aventure à l'ancienne.
A un autre niveau, il s'agit de la nature des relations entre les gouvernements et les militaires, de l'idée que l'humanité répète la même erreur encore et toujours et de sa perte de contact avec la nature. Pour moi, la science-fiction n'est pas une façon de prédire le futur, mais de réfléchir notre présent. » De la sorte, le film est truffé de références implicites au 11 septembre, à l'Irak, à l'Afghanistan, au Viêt-nam, à la colonisation et, plus anciennement, au massacre des Indiens. Qu'on en juge : le synopsis d'Avatar évoque un futur, l'an 2154, où l'occupation et l'exploitation des planètes lointaines ne sont pas entreprises à l'initiative d'une sorte de société des nations de notre planète Terre ou par une superpuissance, mais à celle d'un énorme conglomérat industriel disposant d'une armée de mercenaires épaulés par des scientifiques.
Cette compagnie interstellaire agit exclusivement au nom du profit aveugle, à l'image des multinationales d'aujourd'hui. Elle s'est investie dans l'exploitation de gisements d'un minerai rarissime, situés sur la planète Pandora, à des années-lumières de la Terre. Ainsi, le héros du film, Jake Sully (Sam Worthington), un ancien marine, est envoyé sur cette planète à la luxuriante végétation, où les montagnes sont flottantes et où croissent des formes de vie incroyables, certaines fascinantes, d'autres effrayantes. Jake est tétraplégique, autre clin d'œil cinématographique, le cinéma US n'ayant pas manqué, à maintes reprises, d'évoquer le sort tragique de ces soldats américains revenus du Viêt-nam en fauteuil roulant, comme dans le fameux Né un 4 juillet d'Oliver Stone. La mission de Jake consiste à remplacer son frère jumeau, un scientifique décédé. Il doit commander à distance l'avatar de ce dernier, une sorte de clone obtenu par le croisement des gènes du défunt avec ceux des habitants de Pandora. Gémellité oblige, Jack est le seul à pouvoir commander cet humanoïde qui tient son physique de géant — trois mètres — de celui des autochtones de Pandora, les Na'vis. Il tient, en outre, de ces longilignes hommes bleus, la capacité de respirer l'atmosphère mortelle de Pandora, fatale aux humains.
Malgré la queue dont ils sont dotés et leur féline, voire reptilienne, apparence, les Na'vis rappellent l'inoffensif E.T., dégageant comme lui une beauté intérieure qui les rend attachants. Parce que prêts à défendre bec et ongle leur complexe biodiversité dont les envahisseurs n'ont pas idée, ces derniers vont devoir user, contre eux, d'humanoïdes pour les infiltrer. Jake, installé par télépathie dans l'avatar de son jumeau, n'est plus le handicapé qu'il est : il peut marcher. Mieux, au contact du peuple des Na'vis, en particulier d'une des leurs, Neytiri, et, en découvrant la réalité de leurs univers et de leurs valeurs, il retrouve un sens à sa vie comme le chemin des plus hautes valeurs humaines. De la sorte, Jake se trouve pris dans le conflit qui oppose les Na'vis aux forces militaro-industrielles qui l'emploient pour les asservir et détruire leur univers. Jusque-là, c'est le résumé du prétexte du film, l'intrigue se noue et se dénoue à partir de là. Certains critiques ont jugé le scénario bien mince, pas très fouillé et la morale de la fable peu exceptionnelle.
Et pourtant, cela fonctionne de manière forte, simplement parce que le scénario n'est pas seulement dans l'intrigue. Il n'est même pas dans la prouesse des effets visuels qui font que les Na'vis semblent aussi réels que les humains du film. Il est dans la création d'univers qui poussent loin les limites de ce que l'imagination peut concevoir, car c'est à ce niveau que le scénario est inventif. C'est si vrai que l'on ne s'aperçoit qu'à la fin de la projection que l'on est demeuré rivé à son fauteuil durant 2 heures et 40 minutes ! James Cameron, nous plonge ainsi dans un monde qui tient de la féerie et du fantastique, un univers rendu quasiment réel par le biais d'images de synthèse extraordinaires. Les personnages, hormis les méchants de service, sont tout, sauf caricaturaux. La « motion-picture », un procédé d'enregistrement cinématographique mis au point par Cameron, capte le moindre mouvement de leurs corps ou expressions de leurs visages. Les comédiens qui les campent, à l'instar de la toujours brillante Sigourney Weaver, donnent la pleine mesure de leurs talents. Au vu du succès commercial du film, la Twentieth Century Fox projette de commercialiser Avatar en DVD en trois vagues différentes, avec, à chaque fois, un argument supplémentaire. L'on évoque même l'idée d'une suite à ce film, vieille pratique holywoodienne qui a fait ses preuves commerciales, mais rarement artistiques. Quand pourra-t-on voir un film semblable, en 3D, en Algérie ? Cela est notre science-fiction nationale…


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