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Des traits simples pour dire les malheurs du monde
Publié dans El Watan le 23 - 04 - 2010

La règle arithmétique est renversée chez Abdelbaki Boukhalfa ou Baki. Un est supérieur à deux.
Comme l'art peut être supérieur au discours. Enfin, on peut toujours le penser. Le jeune caricaturiste d'Echourouk vient de publier son premier album, Allouz 12, paru aux éditions Essahl. Sur 190 pages, l'artiste s'exprime à sa manière, sans trop de limites, avec finesse et un peu de provocation. La couverture de couleur blanche est tout un programme : un jeune homme excité arrache son cœur et l'offre tout saignant une jeune fille :« Tiens, c'est gratuit ! », lui lance-t-il. La fille refuse. Un esprit bien algérien. La douce violence ! L'incroyable actualité du pays est passée en revue par le caricaturiste : l'hécatombe sur les routes, l'interdiction des marches populaires, le chômage, la harga, la liberté d'expression, les tabous, le sexe, l'université, la cherté de la vie… mais également les événements tragi-comiques du monde arabe : Palestine, Irak, dirigeants irresponsables, fuite en avant… Bien que courageux, Baki n'ose pas aller au-delà de la plaine. Aucun militaire n'est caricaturé, Bouteflika et Ouyahia sont presque inexistants, la satire politique est absente. C'est peut-être un choix. Il reste que la liberté du caricaturiste, du créateur, de l'artiste ne peut pas être éloignée de celle de la société. Et comme la société croule sous le poids des interdits, des sentiers fermés, des paroles suspendues, des intérêts mercantiles… « Si Baki sourit, c'est que les lecteurs souriront car il les connaît à force de les fréquenter chaque jour », écrit Slim dans le prologue.
Monde sauvage
A lui seul, Slim est une référence nationale. Sorti de l'école des beaux-arts, Baki reconnaît qu'il n'avait aucune idée sur le monde la presse. Mais il pensait que le journaliste était un homme respecté et gentil « qui gagne des milliards » (ce qui, vous l'aurez compris, est loin d'être le cas !). « Je ne voyais aucun inconvénient à devenir journaliste et… avoir beaucoup d'argent », écrit-il dans les premières pages de son album. On ne sait pas combien est payé Baki, mais le travail qu'il fait est digne de respect, des traits simples, des idées claires et une agréable légèreté de perception des malheurs du monde, « monde sauvage », selon lui. Le caricaturiste a fait ses débuts à El Alem Ethaqafi, un journal paraissant à Constantine. « Le jour de la première publication, j'étais le plus heureux du monde », confie-t-il. Il est passé ensuite à Erraya, à Rissalat El Atlas, La Gazette de la finance puis Canal Algérie. « Après mon entrée dans l'univers de la presse, j'ai oublié mes rêves roses et découvert que le journalisme est un métier dangereux. Un univers plein d'hypocrites. Certains n'ont aucun sens de l'esthétique ou de la beauté. D'autres ont quitté les instituts de journalisme sans être conscients de leur mission, de leur objectif », écrit-il sans concession. Baki est amer. Comme tant de jeunes journalistes en quête de repères, d'idéal, de lumières. « Notre presse est incapable de dépasser son égoïsme », appuie-t-il. Il se défend de faire de la « kharbacha » (gribouillage). Il adore allouz (l'amande). « La couleur de ce fruit est authentique et son goût est délicieux », dit-il. D'où le titre de l'album. Un album sucré comme un gâteau aux amandes et au miel.


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