Plusieurs organisations étudiantes, opposées à l'augmentation des droits d'inscription des étudiants extracommunautaires, ont décidé de remonter jusqu'au Conseil d'Etat, afin de contester l'arrêté paru le 21 avril dernier qui augmente les prix d'inscription des étudiants étrangers non communautaires (non européens). Ainsi, cette catégorie (dont font partie les étudiants algériens) verra les frais d'inscription devenir prohibitifs, passant à 2770 euros par an en licence et 3770 euros en mastère, contre 170 et 243 euros jusqu'à l'année dernière. «Il s'agit d'une rupture d'égalité par rapport au droit à l'éducation», estime Laurence Roques, présidente du Syndicat des avocats de France (SAF) citée par le journal Le Monde. «Il va déposer dans les jours qui viennent un recours pour ‘‘excès de pouvoir'' au nom du syndicat étudiant Unef, d'associations d'étudiants étrangers et du Snesup-FSU (syndicat de personnels de l'enseignement supérieur). Trois autres organisations étudiantes (Unedesep, BNEI, Fenepsy) ont effectué, le 25 avril, un autre recours en référé, dont l'audience est prévue le 14 mai.» D'ores et déjà, certains recteurs d'université ont décidé de ne pas appliquer les tarifs différenciés selon l'origine des étudiants. Pouvant procéder à des exonérations pour 10% de leurs inscrits, ils vont donner la priorité à ces étudiants.