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La panoplie du brouillard… ou comment faire douter d'un mouvement populaire, massif et pacifique
Publié dans El Watan le 20 - 05 - 2019

Tous les artifices sont bons pour jeter le discrédit sur cette révolution pacifique que nous vivons avec confiance et espérance. Des informations toxiques, des menaces, des intimidations et arrestations de militant(e)s du mouvement social, à la pratique d'une justice expéditive menaçante, à l'agitation du chiffon rouge de la manipulation de l'étranger. Tout y passe. Et ce n'est pas fini.
Je veux attirer l'attention des lectrices et lecteurs sur certains articles, interviews, rapports «d'analystes» qui sont publiés en nombre pour décrire des «opérations» de déstabilisation de l'Algérie. Certains des auteurs ont pignon sur rue et donc une parole «crédible».
Ces articles qu'on trouve souvent dans des publications comme Mondafrique, Jeune Afrique et autres titres web …
Lire ces articles avec un sens critique aiguisé pour ne pas tomber dans la paranoïa et le jeu du «complot» qui est une vieille pratique de tous les régimes qui refusent d'entendre le cri de leurs peuples.
Certains de ces journaux sont des supports où l'on pratique un journalisme de type très spécial : à mi-chemin entre investigation et renseignement (ou «intelligence», comme disent les Anglo-Saxons).
En version longue, ces articles deviennent parfois des livres. Mais c'est le même produit, résultat d'une recette classique immuable, consistant à aligner des faits plus ou moins connus et vérifiables qu'on complète au besoin par des fake news de façon à leur donner un sens voulu et souvent désiré. Et ça marche presqu'à tous les coups ! On lit cela avec gourmandise, parce qu'on a l'impression d'entrer dans les coulisses des grands, d'écouter leurs chuchotements et d'être les voyeurs de leurs intrigues et de leurs frasques. Mais, c'est perfide, car cela nourrit le complotisme, cela rabaisse le journalisme au niveau de l'intox et de la propagande et cela réduit la pensée et l'action politiques à une suite sans fin de guerres d'appareils, où l'on s'affronte à coups de marchandages odieux, de chantages sans scrupules ou de crimes crapuleux.
Bien sûr, tout cela existe dans le vrai monde politique et certainement aussi dans le monde diplomatique. Mais c'est plus fréquent et surtout plus «réel» dans les polars et les thrillers… ou les séries Netflix.
A la lecture de ces articles publiés en ce moment même de révolution pacifique, on devrait conclure, par exemple, que certains tenants du pouvoir actuel dans notre pays sont anti-Français et pro-USA. D'autres plus pro-Français et anti-Américains. On oublie du coup qu'ils sont pas mal proches de milieux qataris et saoudiens, lesquels sont intimement liés d'amour et d'intérêt avec Paris et Washington…
Il y a certes des vérités et des faits réels dans ces écrits. Ce n'est pas un scoop lorsqu'on sait que notre pays a toujours été «une proie» pour de nombreux appétits étrangers. Sa position stratégique, son sous-sol très riche, sa superficie, ses structures sociales et économiques, sa population jeune et largement scolarisée, sa pluralité linguistique font de l'Algérie un terrain de convoitises que beaucoup de puissances tentent de mettre dans leur giron.
Le projet du «Grand Moyen-Orient» que prônent les dirigeants des Etats-Unis d'Amérique dans lequel ils agissent sans se cacher pour faire de l'Algérie un appendice sans honneur est une réalité. Les actions de séduction du conglomérat européen sous la houlette de la France, mais aussi les appels du pied des Chinois et bien d'autres puissances sont une autre réalité. Tout cela pour dire que notre pays est cerné par des intérêts qui n'ont rien à voir avec les intérêts nationaux et patriotiques.
Et lorsque des guerres et des conflits se développent tout près des frontières, cela augmente évidemment le risque d'instabilité. Ces ingrédients sont injectés dans ces analyses, mais leurs auteurs oublient souvent de préciser que l'Algérie est en danger depuis plus de 30 ans… Lorsque sa voix s'est affaiblie au plan international. Lorsque Chadli a décidé de libéraliser ou plus précisément ultra-libéraliser l'économie de façon anarchique au profit d'intérêts occidentaux qui ont proliféré aux dépens d'intérêts nationaux.
Lorsqu'Ouyahia, Premier ministre de Zeroual, a préparé le terrain pour mettre à genoux le pays en procédant à l'arrestation et mise à la retraite d'office de plusieurs centaines de cadres dirigeants de l'économie, vendu au DA symbolique des fleurons de l'industrie, dépecer pièce par pièce le reste, offrant ainsi le pouvoir et la richesse aux Haddad, Tliba et consorts.
La décennie «rouge sang et cendre» a achevé l'ouvrage en décapitant les élites et le tissu social, préparant le terreau à la prise de pouvoir du clan Bouteflika. Ces 20 dernières années ont été le parachèvement du plan qui a permis de dilapider les immenses richesses de l'Algérie, mettant le pays en risque de faillite par des «prédateurs» qui ont servi leurs propres intérêts et ceux du ou des clans qui leur ont permis de «grossir».
Ces féodaux incultes ne sont devenus riches et tristement célèbres que parce que ce système de prédation a été soigneusement mis en place par des décennies de destruction des fondations de l'Algérie indépendante et d'allégeance aux appétits des plus offrants. De Paris à Washington, de Dubaï à la Mecque, de Bruxelles au Luxembourg, la carte est vaste !
Ces «analystes» oublient souvent de faire référence au contexte historique du projet national écrit avec le sang d'un million et demi de chouhada. Un projet trahi par un système qui a choisi la corruption comme mode de gouvernance.
Sans une vision critique et sans perspective historique, l'approche restrictive de ces analyses peut participer à discréditer la force de ce mouvement en y injectant du brouillard. Et quand c'est flou, la lumière met beaucoup plus de temps à se propager.
Ces événements sont occultés peut-être sciemment pour dévier le regard de ce qui donne du sens et explicite l'essence même de ce mouvement populaire et massif qui refuse la mort de l'Algerie, sauvegarde sa souveraineté et défend l'avenir de ses enfants.
Pour gagner cette bataille contre ce système prédateur, il faut démanteler de façon systématique les mécanismes intimes de cette corruption, déboulonner ses chefs, neutraliser ses réseaux, couper ses tentacules et leurs marionnettes. Il faut une justice libre et indépendante. Une justice crédible qui prend le temps d'instruire les dossiers pour rendre justice «au nom du peuple».
Pour réaliser cet immense espoir, il faut garder confiance dans la force de ce mouvement populaire et pacifique, rester unis, avoir du souffle, s'organiser, se munir de détermination infaillible, de patience et de persévérance.


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