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En l'absence d'une culture de recyclage : Les villes submergées par des tonnes de déchets
Publié dans El Watan le 02 - 05 - 2010

Bien qu'ils soient en sensible baisse, les coûts des dommages induits par le traitement des déchets municipaux continuent de peser sur l'économie des collectivités locales et nationales, en l'absence de politique de gestion rationnelle, moderne et plus efficace.
Une politique qui, aux yeux de ses initiateurs, semble porter ses fruits puisque ces coûts ont été réduits de près d'un milliard de dollars entre 2002 et 2008, souligne Mme Dafri, une industrielle de Annaba activant dans le circuit de la récupération et la transformation des vieux papiers et plastique. En effet, note-elle, alors que les pertes monétaires générées par le traitement des déchets municipaux représentaient, en 2002, 7% du PIB, soit environ 3,5 milliards de dollars, ces dommages ont diminué en 2008, jusqu'à 5,2% du PIB, soit plus de 2,5 milliards de dollars. « Cette manne aurait pu servir dans la promotion de projets de centres de tri ou d'usines de recyclage si les structures chargées de l'environnement étaient plus réalistes et moins amatrices de déclarations fantaisistes et d'ambitions démesurées », a-t-elle fait remarquer. Pour argumenter ses dires, elle indiquera que la collecte et l'acheminement vers les décharges publiques d'une tonne de déchets coûtent à la municipalité entre 4 000 et 5 000 DA pour plus de 7 millions de tonnes annuellement produits en Algérie, la quantité de déchets produite par habitant et par jour étant estimée à 1,5 kg dans les grandes villes.
Des données que nous avons pu confirmer auprès des services chargés de l'environnement à l'APC de Annaba. Tous ces chiffres sont à revoir à la hausse considérant l'urbanisation rapide et anarchique ainsi que la forte et continuelle concentration de la population sur la bande littorale. « Du côté officiel, l'on ne cesse de vanter les mérites des instruments de traitement mis en place et de la politique environnementale qu'on dit instaurée dans une logique de concrétiser un développement durable. Quels sont ce développement durable et ces instruments de traitement dont on parle dans un pays où même pas 1% des déchets municipaux n'est récupéré ou recyclé ? Le traitement en Algérie est synonyme d'incinération à ciel ouvert ! » s'interroge notre interlocutrice qui, eu égard aux tracas bureaucratiques et aux blocages dans lesquels elle se débat depuis des années, a vainement tenté de réussir à mettre sur pied un ambitieux projets pilote relatif à la création d'un centre de tri d'une capacité de 120 tonnes/jour à même la décharge publique Berka Zarga de Annaba. Cette dernière qui est une source de dangers latents pour les populations des régions limitrophes, est inscrite dans un programme national ayant trait à la fermeture et la réhabilitation d'une vingtaine de décharges arrivées à saturation, dont celles d'Alger (Oued Smar), de Skikda, El Taref, Tébessa, Djelfa et de Tiaret. Il est également question de l'application d'un plan national de gestion des déchets solides ménagers (PROGDEM) où il est prévu l'installation de 80 centres d'enfouissement technique, dont 20 sont d'ores et déjà exploitables, et l'aménagement de 76 décharges dans les agglomérations de moindre importance (5 sont achevées, 14 en cours de réalisation et 57 en phase d'étude). Celui de Annaba, indique Mme Dafri, il n'a toujours pas vu le jour malgré les multiples promesses de l'administration de l'environnement. « Pour pouvoir lancer mon projet pour lequel des entreprises allemandes ont manifesté leur intérêt en vue d'un partenariat, les responsables locaux de l'environnement ont toujours invoqué la contrainte de l'absence d'un centre d'enfouissement », dit-elle.
La richesse produit plus de déchets
Pour Fayçal Loudjani, un expert en environnement, avec entre 1,2 et 1,5 kg de déchets produits/jour, soit 400 à 500 kg/an, l'Algérien n'est pas loin du volume produit par l'Américain ou l'Européen avec respectivement 700 et 600 kg/an. Plus on est riche et urbanisé, plus on produit des déchets, précise t-il. Mais contrairement à notre pays, l'industrie de la récupération/recyclage/transformation est très développée là-bas. Pour étayer ses dires, il fera savoir que chaque jour, plus de 10 millions de tonnes de déchets sont produits dans le monde. Cela représente chaque année près de 4 milliards de tonnes. Sur ces 4 milliards de tonnes de déchets solides (à l'exception de ceux provenant de l'agriculture et la construction), seulement un milliard de tonnes sont exploitées, soit le 1/4 du potentiel mondial. Les déchets municipaux pèsent à eux seuls environ 1,2 milliard de tonnes dont près de la moitié est issue des pays industrialisés. Toutefois, note-t-il, « le problème de déficit en termes d'incinérateur n'est pas spécifique à l'Algérie, il demeure posé partout dans le monde. En l'absence de statistiques fiables, il y aurait près de 600 grands incinérateurs dans le monde qui traitent seulement 170 millions de déchets municipaux d'où est récupéré l'équivalent de 600 000 barils de pétrole/jour en énergie ». Toujours selon le même expert, le recyclage représente près de 600 millions de tonnes. Les produits recyclés concernent essentiellement la ferraille, les vieux papiers et les produits électroniques. Hier source de nuisance pour l'hygiène publique, ces déchets s'accaparent aujourd'hui une part non négligeable des échanges commerciaux internationaux. Mais, les volumes les plus échangés sont la ferraille avec près de 400 millions de tonnes/an, et les vieux papiers avec 170 millions de tonnes.


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