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Espace audiovisuel en Algérie : En ligne de mire
Publié dans El Watan le 03 - 05 - 2010

Ce jour viendra-t-il où le premier parmi nous, le primus inter pares, le président de la République, aura le courage et l'audace d'ouvrir le champ médiatique audiovisuel en Algérie ?
Un vœu pieux ! Ce questionnement qui paraît d'un truisme aussi évident que naïf sous d'autres cieux. Et de surcroît, une ineptie par analogie à l'ouverture pionnière à la faveur de la fameuse, historique et courageuse circulaire de Mouloud Hamrouche datant de 1990. Alors que le monde change, évolue, s'amende et s'ouvre tout simplement en matière de liberté, voire d'affranchissement de l'espace audiovisuel. Le pouvoir algérien s'inscrit dans une antinomie et une absurdité flagrantes. D'un côté, on tolère l'indépendance de la presse écrite mais de l'autre, on verrouille à l'émeri le secteur de l'audiovisuel. Il est patent que les décideurs politiques au sommet de l'Etat sont frileux et ont une aversion de l'image. Une chaîne de télévision privée, libre, contradictoire et échappant au contrôle de l'Etat serait une sérieuse menace. Surtout en ce moment où l'opposition est laminée, amorphe et tétanisée. Une autre voix, un autre regard, un autre avis, une autre vision que celle distillée par l'unique et unitaire télévision étatique depuis 48 ans.
Bref, plus de 20 ans après la chute du mur de Berlin et l'avènement des chaînes satellitaires à ciel ouvert, Internet, facebook, Twitter et les pouvoirs s'étant succédé n'ont guère cessé d'instaurer et perpétuer cette chape de plomb. L'ouverture de l'espace audiovisuel n'est pas à l'ordre du jour. Motif invoqué : « La démocratie et l'Etat républicain ne sont pas encore à l'abri. Rien n'est irréversible si l'on ne reste pas vigilant. Tant que l'Etat, convalescent, n'a pas suffisamment de garanties, il n'ouvrira pas le secteur à l'investissement privé. » Une cinglante déclaration, il y a quelques années, émanant de Hachemi Djiar, alors ministre de la… Communication. Et même le président de la République avait alors étayé que « l'Algérie n'était pas prête pour l'ouverture du champ audiovisuel… ». Un argument massue « assommant » tout espoir de déverrouillage du champ audiovisuel. Alors, rien qu'au Maghreb, on est déjà hors ligne… de mire.
Jurassic park
Nos voisins de Tunisie (remember Nessma TV), du Maroc avec 2M TV, Médi1 Sat et très récemment ceux de Mauritanie ont franchi le pas. La belle leçon à méditer vient de Mauritanie. Le président, Mohamed Ould Abdelaziz, a eu le courage d'annoncer la libéralisation du secteur de l'audiovisuel alors qu'il visitait le siège de la chaîne de télévision publique. « L'espace audiovisuel sera libéralisé entre mai et juin 2010, vous devez pouvoir faire face à cette concurrence. » Histoire de ne pas confondre entre service public et étatique. En Algérie, une télévision étatique omnipotente et surtout jurassique détonnant avec l'acception sémantique audiovisuelle de service public. Le parangon de l'autonomie éditoriale de par le monde demeure et reste la chaîne de télévision britannique BBC (financée exclusivement par la redevance) relevant du service public. L'on se souvient du « clash » frontal avec le gouvernement de Tony Blair à l'issue de « l'exagération » (sexed up) de la menace irakienne, les armes de destruction massive et la fameuse affaire du Pr Kelly, ce spécialiste des armes de destruction massive qui avait été retrouvé mort dans un bois près de chez lui, quelques jours après son audition par une commission parlementaire.
Le journaliste de la BBC, Andrew Gilligan, avait accusé alors le gouvernement britannique d'avoir manipulé le dossier sur l'arsenal irakien avant la guerre. Jerry Timmins, chef régional de la BBC pour l'Afrique et le Moyen-Orient, avait déclaré, à propos de la ligne éditoriale de la BBC : « La charte royale (loi et textes) en vigueur stipule que la BBC doit produire des informations impartiales et objectives. La BBC avait des problèmes à l'issue de cette affaire (Kelly) parce qu'elle a fait ce qu'elle avait à faire. La BBC a prouvé qu'il n'existait pas d'armes de destruction massive en Irak. Mais le Premier Ministre soutenait le contraire. Le gouvernement n'avait pas aimé cela. Mais ce qui est fondamental, c'est que le gouvernement est parti en guerre en Irak en invoquant une raison qui n'existe pas : les armes de destruction massive en Irak. Cela a été prouvé que c'était faux. Et jusqu'à aujourd'hui, on ne cesse de poser cette question au gouvernement et au Premier Ministre. C'est le travail du journaliste de poser de telles questions. La BBC a le droit le plus légal et la responsabilité absolue de poser ce genre de questions. Et le public britannique reconnaît cela (cette qualité). » Ainsi que la majorité des hommes politiques. C'est pour cela que la charte de la BBC est renouvelée tous les six mois (une caution de confiance). Autre aberration en Algérie. Faute d'espace d'expression directe, de débats contradictoires et autres joutes oratoires à la télévision, des hommes et des femmes de diverses colorations politiques sont contraints d'intervenir sur les chaînes satellitaires arabes et anglo-saxonnes pour s'exprimer... librement et s'adresser directement aux Algériens, surtout lors des campagnes électorales. Bref, le peuple algérien est victime d'infantilisme et de paternalisme gérontologique et orwelien du « Big Brother is watching you » (le grand frère vous surveille)...


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