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L'humiliation, déclencheur du soulèvement comme en 1954
La «profondeur historique» du hirak selon Mohamed El Korso
Publié dans El Watan le 30 - 06 - 2019

Présent dans le panel qui s'est donné pour mission de disséquer le hirak, ce jeudi, à l'université de Bouzaréah, l'historien Mohamed El Korso s'est attaché à faire ressortir la «profondeur historique du mouvement du 22 février 2019», comme l'indique l'intitulé de son intervention.
Analysant la terminologie adoptée pour qualifier ce moment insurrectionnel particulier, le conférencier dit sa préférence pour «haraka», «mouvement», «parce que le mot mouvement induit une continuité, une permanence». «Le mouvement n'est pas limité dans le temps. Il est plus grand, plus vaste et plus profond que le hirak», appuie-t-il.
Il cite le Mouvement national et sa date emblématique, le 1er Novembre 1954, qui n'en constitue qu'une étape, une station, fût-elle la plus décisive et la plus importante du combat libérateur. Et le mouvement actuel s'inscrit à son tour dans la continuité du projet de Novembre, d'après lui.
Analysant la «causalité historique» du mouvement du 22 février, Mohamed El Korso dresse un parallèle troublant avec la période coloniale. Il reconnaît que la comparaison a de quoi surprendre. «Cela peut heurter sur le plan émotionnel, mais il n'y a pas de place aux sentiments dans l'étude de l'histoire», argue-t-il.
Parmi les faits marquants relevés en comparant les deux situations, l'historien note qu'à la veille du déclenchement de la lutte armée le 1er novembre 1954 tout comme dans le contexte pré-22 février 2019, tous les rapports faisaient croire à un «peuple anesthésié», et toute opposition semblait définitivement laminée. Si bien que dans l'un comme dans l'autre cas, on n'a rien vu venir.
Parmi les facteurs déclencheurs de l'insurrection, Mohamed El Korso cite un élément-clé évoqué par Ferhat Abbas, le premier président du GPRA : «Ferhat Abbas a nommé le facteur psychologique (…) Il disait que l'humiliation était la plus grande motivation pour le déclenchement de la guerre de Libération», affirme l'orateur.
Mohamed El Korso a souligné également que l'une des vertus du hirak est d'avoir réconcilié les jeunes avec le récit national, alors qu'il n'y a pas si longtemps, «ils tournaient le dos à l'histoire».
Aujourd'hui, on note, en effet, un véritable engouement pour l'histoire de la Révolution et ses symboles. Comme le fait remarquer le conférencier, on les voit célébrer comme de véritables héros les Ben M'hidi, Hassiba Ben Bouali, Abane Ramdane, Mohamed Boudiaf, Didouche Mourad, Hocine Aït Ahmed…
En même temps, l'ex-président déchu et autres figures de la «issaba» ne sont pas à leur meilleur avantage dans l'iconographie du hirak, une façon de les accabler, nous dit El Korso. C'est donc une manière, selon lui, de s'approprier le roman national «dont s'était accaparé ‘‘el issaba'' qui marchandait bassement avec l'Histoire pour se donner une légitimité révolutionnaire et s'accrocher au pouvoir pendant 20 ans».
Les jeunes du hirak «ne se sont pas contentés de retirer au président toute légitimité, ils l'ont soumis au jugement de l'Histoire éternelle. En même temps, ils ont rendu aux déclencheurs de la Révolution la place qui leur est due. L'histoire de la Révolution jouit ainsi d'une nouvelle légitimité», décrypte l'historien.
Mohamed El Korso relève, par ailleurs, l'apparition de slogans inspirés des documents de la Révolution, à l'instar du slogan «Primauté du civil sur le militaire», tiré directement de la Charte de la Soummam. Il ne lui a pas échappé, en outre, la place reconquise par l'emblème national, devenu un «symbole de ralliement», ainsi que la ferveur avec laquelle est scandé Qassaman ou encore Min Djibalina et d'autres chants patriotiques qui ont retrouvé une seconde jeunesse à travers le hirak.


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