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Des assiettes foncières prises en otages : Retard dans le démantèlement des 15 000 chalets
Publié dans El Watan le 22 - 05 - 2010

Les 15 000 chalets, qui ont servi d'habitations provisoires durant plus six ans pour les sinistrés du séisme du 21 mai 2003, sont devenus un véritable casse-tête dans la wilaya de Boumerdès.
Personne parmi les responsables ayant participé à la gestion des conséquences de l'après-catastrophe n'a pensé au sort qui sera réservé à ces habitations provisoires après le relogement définitif. Sept ans après la catastrophe naturelle, ces chalets occupent toujours des surfaces qui devraient servir d'assiettes foncières pour l'implantation de projets pouvant amorcer le développement tant espéré de la wilaya. « L'objectif » justifiant leur installation, au lendemain du séisme, est-il encore valable aujourd'hui ? Ou veut-on refaire le scénario de Chlef où les sinistrés, las d'attendre, ont fini par déverser leur colère dans la rue pour réclamer leur relogement ? Lors de sa récente visite dans la wilaya, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme a déclaré qu'« ils (les chalets ndlr) seront démantelés au fur et à mesure de la concrétisation des programmes de logements affectés au profit de la wilaya ». Le ministre, qui s'exprimait lors d'un point de presse animé à l'issue de sa visite, n'a pas expliqué comment ni quand seront concrétisés les programmes de logements dont il parle. Sur ce, il est utile de préciser que la wilaya de Boumerdès accuse un retard considérable en matière de logements. Un retard qui a même suscité la colère de M. Moussa, qui s'est interrogé sur la nécessité d'accélérer le rythme des travaux des projets de l'ancien quinquennat pour pouvoir bénéficier d'autres programmes à l'avenir. Certains responsables proches de l'OPGI notent que plus de 6000 logements, dont le gros lot a été inscrit durant les années 2007 et 2008, seront lancés dans différentes communes incessamment. Qui seront les bénéficiaires ? Notre interlocuteur note que les programmes en question sont destinés exclusivement pour la résorption des 7220 habitations précaires (RHP) recensées par la DUC en 2007. Ce qui fera dire que l'opération de démantèlement des chalets risque de ne pas intervenir durant les quatre ans à venir d'autant plus qu'aucun programme de logements n'est affecté dans cette optique par l'administration centrale. La gestion du dossier des chalets a été entachée de graves irrégularités dans toutes les communes de la wilaya. Un responsable de l'association de la promotion des sites des chalets a révélé à la presse, il y a quelques mois, que des dizaines de décisions avaient été attribuées de manière illégale.
Trafic en tous genres
Il dit avoir alerté les autorités compétentes afin qu'elles interviennent pour assainir cette situation et mettre un terme à ce trafic qui porte gravement atteinte à la crédibilité des institutions de l'Etat, en vain. Il précise que plusieurs chalets sont occupés par des entrepreneurs, des cadres de l'Etat et même par des mineurs, et d'autres sont loués à 70 000 DA/mois durant les périodes estivales, ou vendus à 200 000 DA, sans qu'aucun responsable ne daigne y mettre le holà. Certaines sources parlent d'un vaste réseau de trafic qui a des relais dans les cercles de l'administration. Dans la commune de Boumerdès, l'on parle de 527 chalets qui seraient attribués à de faux sinistrés. A Corso, plus de 50 chalets sont habités par des gens issus d'autres communes et des proches de responsables d'administration. Il n'y a pas longtemps, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a affirmé avoir diligenté une commission d'enquête afin de faire la lumière sur la gestion de ce dossier, mais rien n'a été rendu public jusque-là. De son côté, le wali de Boumerdès a indiqué à maintes reprises avoir instruit ses subordonnées d'arrêter l'attribution de chalets et de démanteler ceux qui sont inoccupés. Aujourd'hui, des centaines de chalets sont inoccupés voire même abandonnés par leurs attributaires. En sus des problèmes liés à leur gestion, la quasi-totalité de ces habitations sont implantées sur des surfaces agricoles et des sites touristiques de très grande valeur, compromettant ainsi le développement de la wilaya. D'importants projets sont retardés dans plusieurs communes de la wilaya en raison de l'indisponibilité d'assiettes foncières. Dans les communes de Zemmouri, Corso, Boudouaou El Bahri, Boumerdès, Dellys, les chalets sont implantés à moins de 500 m des plages et parfois à l'intérieur de zones d'extension touristique, comme c'était le cas à Zemmouri, et sont à l'origine d'une grande pollution générée par les eaux usées qui se déversent dans la nature avant de finir dans la mer.
Des habitations dépourvues de tout
Continuer à vivre dans les chalets, disent quelques habitants, est une chose difficile à supporter, d'autant plus que les moyens et les commodités les plus élémentaires y font défaut. Rien ne donne envie d'y rester. A la dégradation effrénée des chalets s'ajoutent la propagation de fléaux sociaux et les problèmes inhérents au cadre de vie, caractérisés par la prolifération des ordures, l'absence d'infrastructures de jeunes et d'espaces verts et l'état déplorable des routes. Aujourd'hui, 72% des occupants de ces habitations, dont la gestion a été confiée à l'OPGI en 2007, ont un statut social. Néanmoins, bien qu'ils aient réhabilité leur logement, un nombre important de familles, dont les habitations ont été classées dans la catégorie orange 4 (plus de 1000), n'a pas encore libéré les chalets qui lui ont été attribués à titre provisoire au lendemain du séisme. Dans ce cadre, notre source affirme qu'il y a même des familles (notamment à Dellys), dont les bâtisses ont été classées dans la catégorie vert 2 par les services du CTC, qui refusent toujours de libérer les chalets après avoir regagné leurs bâtisses. De même pour ceux ayant opté pour l'aide à la reconstruction individuelle, mais qui n'ont pas encore remis les clefs des habitations dont ils avaient bénéficiées à titre provisoire.


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