La mobilisation populaire à l'occasion du 34e vendredi de protestation pour le départ du système est impressionnante, aujourd'hui, à Tizi Ouzou. La ville est inondée par des masses humaines qui ont afflué vers le chef-lieu de wilaya, dès 12 heures, où moment où des manifestants commençaient déjà à mettre le décor de la marche devant le portail principal du campus universitaire de Hasnaoua. Puis, aux cris de « Pouvoir assassin », « Etat civil et non militaire » et « Gaid et Bensalah dégagez » que la procession s'ébranle avec, au devant, des banderoles décriant les symboles du régime. Les marcheurs ont scandé des slogans hostiles au pouvoir. En un laps de temps très court, des milliers de personnes affluent sans discontinuité de toutes les ruelles qui donnent sur la ville des Genêts. C'est une marrée humaine qui a pris d'assaut le chef-lieu de wilaya. D'ailleurs, les premiers marcheurs ont atteint le mémorial des martyrs de la guerre de libération nationale, alors que d'autres sont toujours sur la montée vers le stade de 1er novembre. Les manifestants ont brondi plusieurs pancartes portant, notamment sur les mots d'ordre du mouvement populaire, à savoir le départ, pur et simple, de tous les symboles du régime en place. Ils ont également réitéré l'exigence de la libération des détenus d'opinion qui croupissent toujours dans les geôles du pouvoir. Les marcheurs ont aussi réaffirmé leur rejet des élections présidentielles annoncées pour le 12 décembre. « Non à la mascarade électorale », ont martelé des marcheurs qui ajoutent : « Election égale soumission ». La marche se poursuit toujours dans la capitale du Djurdjura qui enregistre une véritable démonstration populaire.
