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La commune, «dar el baladya» ou APC : par le peuple et pour le peuple sinon sans le peuple
Publié dans El Watan le 26 - 10 - 2019

«De même que je refuse d'être un esclave, je refuse d'être un maître. Telle est mon idée de la démocratie.» Abraham Lincoln
La commune algérienne, baptisée en arabe «Dar el baladya», est en passe de rechercher vainement les bonnes formules, les approches, les concepts, les processus, les forces et les instruments… pour enfin mettre en œuvre une gestion saine par un mode d'organisation des pouvoirs publics locaux : mode de désignation, compétences, définition des rapports entre les différents pouvoirs selon la formule symbolique «par le peuple et pour le peuple» , la Constitution algérienne souligne bien que l'Etat algérien puise sa légitimité et sa raison d'être dans la volonté du peuple et sa devise est : «Par le peuple et pour le peuple». Il est au service exclusif du peuple. Et le peuple est la source de tout pouvoir. Le pouvoir constituant appartient au peuple. «Le peuple exerce sa souveraineté par l'intermédiaire des institutions qu'il se donne. Le peuple l'exerce par voie de référendum et par l'intermédiaire de ses représentants élus».
Par le peuple, pour le peuple et sans le peuple
Cette formule «par le peuple et pour le peuple» donne à entendre l'instauration d'un système où la démocratie est reine ; la démocratie est aussi, dit-on, le gouvernement du peuple. La démocratie avec ses divers concepts, dont celle qui concerne la direction, la gérance et la gouvernance du cadre institutionnel local est dite en premier «responsable», ensuite vient de «proximité», et enfin «participative».
Ces notions de démocratie n'ont jamais été mises en œuvre selon les normes requises de la légitimité malgré leurs transcriptions dans les parchemins de l'Etat. Tous les systèmes ne sont pas démocratiques. Les démocraties se distinguent par l'existence d'une pluralité de véritables partis politiques, par la liberté de choix laissée aux citoyens et par la séparation des pouvoirs : législatif, exécutif et judiciaire.
Par ailleurs, on peut classer les différents types de régimes démocratiques selon qu'ils privilégient la collaboration des différents pouvoirs (régime d'assemblée, régime parlementaire ou régime présidentiel) cette approche se situe à haut niveau (central) et dont la commune représente la base.
L'objectif de la commune comme base de l'Etat, jusqu'à ce jour n'a pas encore été mise en sacerdoce pour savoir où va la commune. Et pourquoi la commune est négligée par ceux qui font et refont le jeu semblable à celui de la Bourse financière
«La démocratie est d'abord un Etat d'esprit.» Pierre Mendès France
La démocratie est à chaque fois ranimée quand il s'agit de parler de la saleté de la ville, elle est réitérée de nouveau pour ce qui se rapporte aux constructions illicites, elle est substituée pour quelques dinars de plus à «Blanche Algérie», elle est transformée par nécessité pour l'occupation des sols, elle est répétée par cœur pour le «couffin du Ramadhan» des indus et des dénis qui se sont cristallisés dans le quotidien du petit lambda, ces mauvaises passes toujours en croissance misérable, la cité est rénovée par tout moyen pour préparer la saison estivale, elle est refaite pour un intérêt mesquin à une localisation d'un projet économique, elle est commuée pour des intérêts de «lobbys locaux»… toutes ces chansonnettes se font pour un soi-disant progrès économique sans croissance véritable, dame rente oblige ! Suivie avec beaucoup de chômeurs et de misère et de plus en plus de business- men, un faux progrès social qui nous fait distinguer la belle et superbe voiture de luxe roulant dans un contexte de désordre et d'indiscipline social et environnemental.
«La commune est un petit esprit de l'Etat» Benallal
Les initiatives réglementaires (décrets, circulaires et arrêtés expédiés par fax via des passerelles charpentées par beaucoup de nids-de-poule, elles n'arrivent même pas à être lues par ceux qui se cachent dans un cassis, ont et font le pouvoir de la commune. Ces gens-là ne connaissent pas ce qu'est une coopération économique locale, un emploi créateur de richesse et de valeur ajoutée tant que la rente sert à faire de nouveaux monopolistes spécialistes et savent bien satisfaire l'œsophage de la plèbe pour une paix sociale garantie par la rente pétrolière.
Par des denrées venues d'ailleurs – ceux d'ici ne sont pas bien –, les habits confectionnés en Chine, les transports venus des quatre coins du monde, l'information nous vient du ciel, gadgets et autres produits sont importés par les faux patrons de l'import…
La rente pétrolière est un arsenic paralysant
La production de la richesse ne fait plus partie de notre culture ni de notre pensée, encore moins de notre esprit, ce sont les distributeurs de la rente qui ont voulu ainsi, les activités durables se confectionnent par des modèles préconçus par des stratégies utiles et gagnantes, par une mise sur pied d'un projet de société, par une nouvelle culture et pensée où la morale, les valeurs, les normes font un appel incessant pour le bien et un SOS pour l' interdit du mal si l'on veut bien enjoindre le convenable.
Tout cela devrait être mis en avant et c'est le citoyen qui devrait reprendre sa parole, ses actes et ses multifonctions et que le fonctionnement de nos institutions permette à chaque échelon de la représentation politique et civile un contrôle efficace par le peuple dont elle émane pour le bien du peuple qui en a tant besoin.
Par conséquent, la démarche, la pensée et l'action devraient faire apparaître cette conviction du citoyen ambitieux pour s'écarter de cette catégorie de citoyen passif, amorphe et inconsistant.
La tâche historique qui incombe au prolétariat, une fois au pouvoir, c'est de créer, à la place de la démocratie bourgeoise, la démocratie socialiste, et non pas de supprimer toute démocratie.
Rosa Luxemburg
Des comités de quartiers permettant de mettre en action positive la parole citoyenne, une démarche qui s'inscrit dans une charte communale, car le constat amer de la représentation de la population communale n'est pas du tout beau à voir, ni convenable à faire. Certes, un fonctionnement sain du système «par le peuple et pour le peuple», où des citoyens persuadés ou des personnes décidées ou bien encore une élite infaillible peuvent permettre d'incarner la commune proprement dit. Le constat réel de beaucoup de faits et événements témoigne d'une crise qui s'aggrave de jour en jour face à notre faiblesse constituée d'un laxisme (khtini fi rassi ! je m'en fous ! tag ala men tag !..) suivi d'un Allah ghaleb !
Les pratiques politiques ont foudroyé les valeurs civiques et morales
Les pratiques politiques se sont structurées dans un espace très loin de la citoyenneté et les partis absents du terrain sont déjà partis ailleurs, ils s'accaparent la Une des journaux pour nous dire : coucou, on est là en virtuel. Le pouvoir et l'expression politique donnent cette illusion d'être à l'écoute des faux militants ou des citoyens fantômes dont les bonnes paroles sortent des terrasses des cafés.
La puissance locale s'allier avec le pouvoir de l'argent
On assiste à une toute puissance de l'exécutif communal sur lequel la populace a perdu tout contrôle. Le cadre de vie et l'amélioration des conditions de vie que la commune s'était donné pour objectif d'apporter à tous les citoyens de la ville viennent compléter la longue liste des causes d'une véritable crise de gouvernance et de régence.
L'économie locale, y compris l'artisanat, est devenue de moins en moins créative de valeur en biens et services et l'accumulation de capital, elle se désintègre à tel point que le recours à l'endettement se fait sentir pour reconstituer ce capital , sinon où es-tu belle rente ?
Les oligarchies économiques et financières se font bousculer devant le marché communal pour créer tout un système fondé sur la concussion.
Le pouvoir politique se trouve condamné par les oligarchies afin de modifier les règles du jeu en leur faveur, à suivre sans répit les injonctions du pouvoir économique et financier.
Dès lors, les lois, les textes, les règlements, les traités économiques n'ont plus pour objectif principal de rechercher et servir l'intérêt général, mais de prendre toutes les dispositions favorables utiles et nécessaires à la poursuite du phénomène d'accumulation de capital des nouveaux oligarques locaux dont les «Panama papers» nous font découvrir la saveur amère.
Devant cet état de fait, nous «citoyens», nous devons nous unir si c'est possible pour multiplier les initiatives qui nous permettent de tenir bien et bon et relever la tête «arfaa rassak, ya ba !» (citation de Djamel Abednassar, Allah yarhmah) et de reprendre part à la construction d'un nouveau destin commun en passant par la commune. C'est une nouvelle reconstruction qui va du petit échelon (quartier) au niveau de la ville pour une utilité commune, pour bien vivre dans un cadre de vie utile, nécessaire et pourquoi pas agréable.
Une prise de conscience devrait naître parmi les élus locaux pour mieux dynamiser leurs territoires et affronter tous les problèmes et savoir s'unir dans le meilleur et dans le pire autour d'une table où les bonnes volontés seront les nouvelles normes de vie à l'avenir.
Nous devons par contre apprendre à travailler le contenu des projets et à créer les dynamiques qui permettent de les incarner. Nous pourrons éventuellement participer à réinventer ce «commun» local pour le peuple et par le peuple. Une méthode positive pour une action positive commune devrait être mise en avant, savoir bâtir des projets locaux nouveaux qui associent les citoyens positifs.
Ainsi, la démocratie locale, qu'elle soit responsable, de proximité, participative, libérale ou socialiste se réveillera et se construira dans la petite commune et, petit à petit, l'oiseau fera son nid pour la participation, dans sa proximité, avec la responsabilité requise en toute liberté particulière et générale.
Le citoyen, pivot de la commune
Parallèlement aux initiatives positives et concrètes, qu'elles soient économiques, sociales, culturelles, sportives…, il est important que le citoyen reprenne la parole «d'homme» et que le fonctionnement de nos institutions permette à chaque échelon de la représentation politique et civile un contrôle efficace par le peuple dont elle émane et pour le peuple dont il a besoin.
Il s'agit d'emblée de retrouver les nouveaux rapports de force contenus dans des nouveaux cercles de représentativité citoyenne, permettant de les rassembler dans un but afin que vive la citoyenneté dans un contexte nouveau et positif et un espace lucide, transparent, équitable et juste, où le bien social prédomine par la construction de projets matériels et immatériels. La finalité : un nouvel esprit amical et créateur naîtra pour l'exécution de la pensée positive «par le peuple et pour le peuple» qui ferait son entrée dans la cité nouvelle ouverte aux citoyens convaincus.
Pour terminer, la Constitution algérienne pour ce point seulement attire l'attention sur les institutions républicaines et démocratiques qui ont pour finalité d'assurer l'égalité en droits et devoirs de tous les citoyens et citoyennes, tout en supprimant les obstacles, contraintes et difficultés qui entravent l'épanouissement de la personne humaine et empêchent la participation effective de tous à la vie politique, économique, sociale et culturelle.
Alors, citoyens, unissez-vous pour le bien de ce pays, ordonnez le convenable pour le bien du pays, empêchez le mal de proliférer pour que le pays retrouve sa stature de véritable pays capable de surmonter les défis.

Par Benallal Mohamed , Auteur


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