De son vrai nom Hadj Ahmed Ben Mohamed-Chérif, Ahmed Bey est né à Constantine en 1785. Il est l'arrière-petit-fils d'Ahmed Bey El Kolli, ancien bey de Constantine. Sa mère, El hadja Chérifa, Algérienne de souche, est issue de la famille Ben Gana, formant l'une des plus importantes tribus du Sahara. Pour cette raison, Ahmed Bey est classé parmi les Kouroughlis (enfants nés d'unions mixtes entre Turcs et Algériens). Engagé dans l'armée du beylik, il connaîtra une ascension fulgurante. Il occupera la fonction de caïd, avant d'être chargé de la surveillance de la partie est du territoire de Constantine. Après avoir quitté ce poste un moment, il sera rappelé par Naâmane Bey, qui le nommera caïd pour la seconde fois, au vu de son expérience. Il sera ensuite désigné par le dey Hussein à la tête du beylik de l'est en 1826. Ce qui fera de lui le seul Kouroughli à accéder à une aussi importante charge, celle du beylicat. Durant son règne, Constantine connaîtra une grande stabilité. Ahmed Bey a mené une résistance farouche contre deux expéditions françaises, en 1836 et 1837. Une période valeureuse, souvent occultée dans l'histoire de l'Algérie. Après la chute de la ville, il ne cessera de se déplacer entre le désert, les vallées et les oueds, incitant les tribus à la résistance jusqu'à ce que ses capacités physiques le trahissent. Il se rendra le 5 juin 1848 et fut assigné à résidence à Alger jusqu'à sa mort en 1850. Il est enterré dans le mausolée de Sidi Abderrahmane Thaâlib,i à Alger. Synthèse par : S. A.
