Plusieurs fois reportée, l'affaire Abderrazak El Para a été traitée hier par le tribunal criminel près la cour de Batna. Jugé par contumace, l'émir El Para, alias Ammari Saïfi, ainsi que son lieutenant, pour avoir pris part à deux opérations terroristes menées par seriet Chlaâlaâ, conduite par le sanguinaire Abdelaâli Yahiaoui, dans le maquis des Aurès. La première était un faux barrage dressé en mars 2002 sur l'axe reliant les communes de Seriana et Djerma au nord de la wilaya et dans lequel un militaire a été assassiné. L'émir, sinistrement célèbre pour avoir conduit l'attentat de Theniet El Abed dans lequel 43 militaires avaient perdu la vie en 2003, a été jugé aussi pour avoir pris part à l'attaque, en mars 2003, d'un convoi militaire à Zana Beïda, au nord-est de la wilaya, ayant fait deux morts parmi les soldats de l'ANP. Le mystère demeure cependant sur le personnage d'El Para et son itinéraire. L'homme, dont on a dit qu'il a été extradé par la Libye vers l'Algérie en 2004, serait donc entre les mains des autorités algériennes depuis. Mais cela ne l'empêche pas d'être absent au procès. C'est la deuxième fois que le terroriste est condamné par contumace après un premier procès en juin 2005 au tribunal d'Alger lors duquel il a été condamné à perpétuité.
