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Aïn M'lila
Pôle de la pièce détachée et... entachée
Publié dans El Watan le 30 - 03 - 2005

En arrivant à Aïn M'lila, on remarque indubitablement de belles habitations qui jalonnent les artères de la ville, certaines même d'un style architectural asiatique, qui cependant sont plantées dans la terre battue ou dans la boue, car l'aménagement tout autour laisse à désirer.
De belles bâtisses enlaidies malheureusement au rez-de-chaussée par des portails ou rideaux de fer. C'est, comme on dit, le phénomène du garagisme érigé au stade suprême de l'urbanisme. Il s'agit de magasins vendant la pièce de rechange ; de loin, on voit l'entrée de certains encombré d'amoncellements de jantes, de pneus, des tas de tuyaux d'échappement ou autre ferraille. On vend la pièce de rechange pour l'automobile, et à un degré moindre les articles électroménagers et le tissu.« C'est du toc ! », nous dira un jeune homme, parlant de la qualité de la pièce de rechange. Il voulait dire qu'on vend des pièces d'imitation, importées des pays asiatiques (Chine, Thaïlande), etc. Un autre nous explique comment certains importateurs procèdent. Ils partent pour l'un de ces pays, emportant dans leur cabas, une pièce détachée, un carburateur, un feu arrière, ou tout autre article. Dans une bâtisse ne payant pas de mine, on montre la pièce aux gens s'y trouvant, et ces derniers de s'atteler à la tâche d'imitation. Le client sera servi d'autant d'exemplaires qu'il voudra. Quant à la qualité de l'alliage ou autres paramètres, il faut repasser ! Il ne faut pas chercher longtemps, la pièce d'origine est rare, pour ne pas dire inexistante. En fait, hormis certains importateurs activant dans un cadre réglementaire, disposant de toutes les commodités d'un tel travail, dans des magasins appropriés, le reste pratique la haute voltige, les prête-noms foisonnant ! Au début des années 1990, l'importation se faisait en Egypte, puis à partir de 1993-1994, on « lessive » les pays asiatiques connus pour la contrefaçon et l'imitation, qui fournissent cette camelote par voie maritime ; même de France ou d'Italie, c'est la camelote qui est ramenée.
Commerce florissant dans la boue
Comme Aïn Fakroun, au vu des chiffres d'affaires des importateurs et autres faux, les recettes annuelles de cette commune dont la population avoisine les 100 000 habitants, sont insignifiantes, juste 120 millions de dinars provenant de diverses adjudications. Non loin de là, El Eulma encaisse, apprend-on, cette somme, sinon un peu plus, des impôts de ses commerçants ou importateurs. Et si Larbi Ben M'hidi ressuscitait et voyait sa ville ! ... Avec la « lessive » du foncier, ces dernières années, Aïn M'lila connaît elle aussi à ce propos un gros problème. Si bien que certains habitants s'inquiètent du fait que l'hippodrome, patrimoine national de 30 ha, avec ses gradins et sa piste datant de l'époque coloniale, ait été vendu à quelque particulier. « Il n'a pas été vendu, et l'APC ne peut en aucun cas le faire du fait que ce patrimoine est réclamé par les Domaines et la société des courses », nous dira Amiche El Eulmi, P/APC de Aïn M'lila. On a constaté que les terres de cet hippodrome sont emblavées et exploitées illégalement. Et si la piste est encore préservée, les tribunes sont dans un état de dégradation avancée. Il y a quelques années, l'hippodrome était fonctionnel, mais occasionnellement, précisément deux fois par an. Donc, pas de foncier, ni terres communales ni terres domaniales, à telle enseigne qu'un nouveau PDAU a été conçu et sera soumis à l'approbation lors de la prochaine session de l'APW, selon les propos du P/APC.Ce PDAU dégagera, selon lui, une superficie urbanisable de 500 ha. Une autre plaie à Aïn M'lila : la cité Goudjlial, dans des bidonvilles végètent une dizaine de familles, qui n'ont pas bénéficié de logements sociaux, malgré la distribution en 2003 d'un quota important de 850 logements. Côté responsables, on en est conscient, nous dit-on. Si Aïn M'lila possède un tissu industriel avec quelques unités dans sa Zone d'activité et de dépôt (ZAD) et son extension, bien que plus de 50% de sa superficie ne soit pas viabilisée, l'investissement est toujours timide, voire embryonnaire. La petite ville qu'était Aïn M'lila, il y a quelques années, avec le boum de l'importation et les affaires florissantes, s'est éclatée, lançant ses tentacules dans toutes les directions. Résultat : des 202 km de routes qu'elle compte aujourd'hui, 100 ne sont pas goudronnés. La viabilisation de la Cité 1er Novembre, composée de trois lotissements 1, 2, et 3 traîne la patte depuis plus d'une décennie. Celui n°1 a vu les travaux d'aménagement réalisés à 80 %, reste l'enrobé. Le coût initial du projet est de 1,8 milliard de centimes, mais il faut une somme supplémentaire de 6 millions de dinars pour le tapis, mieux qu'une couche de bitume superficielle, selon le P/APC. Il dira que les travaux de la pose de l'enrobé commenceront incessamment. Concernant les lotissements n°2 et 3, les travaux d'aménagement et de bitumage seront pris en charge par le sectoriel, décision prise lors de la réunion du 11 février de l'exécutif de wilaya. Le coût du projet est de 50 millions de dinars. Les travaux doivent normalement être lancés cette année, assure le P/APC. Il en est tout autant des 435 lots sociaux, dont les bénéficiaires attendent depuis plusieurs années la viabilisation de ce terrain vague. « Il sera pris en charge en même temps que les lotissements du 1er Novembre n°1 et 2 par la DUC », selon les propos du P/APC.


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