Plus de 550 citoyens de Beni Ilmane ont fermé hier les sièges des administrations et établissements publics, notamment l'APC, la poste et la polyclinique. L'élément catalyseur de cette manifestation a été le décès hier, à l'hôpital de Douéra, du citoyen Myah Messaoud, 41 ans et père de 3 enfants, qui, n'ayant pas bénéficié d'une tente, s'était immolé par le feu quelques jours après le tremblement de terre du 14 mai dernier. Les citoyens en colère revendiquent la prise en charge de leurs habitations dans l'inventaire des habitations sinistrées. Car, nous dira Ahmed, citoyen de Beni Ilmane, le travail fait par les membres de l'APC et les éléments des services techniques dans l'opération classification des habitations détériorées pèche par de nombreuses lacunes et omissions. Dans le propos de la même action de protestation, les citoyens ont renvoyé toutes les entreprises de réalisation qui opéraient pour la réhabilitation des édifices publics endommagés par le séisme. Les protestataires jugent en effet que les structures concernées ont subi trop de dégâts pour que leur réhabilitation puisse se limiter à des opérations de replâtrage. Au moment où nous mettons sous presse, et en attendant que les autorités de la wilaya réagissent, la population a déjà renvoyé le chef de daïra de Sidi Aïssa venu parlementer, et exige la présence des premiers responsables de la wilaya pour mettre fin à l'action de protestation.
