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Agences de tourisme et établissements hôteliers : Un plan de sauvetage pour éviter la faillite
Publié dans El Watan le 18 - 04 - 2020

En Algérie, le secteur du tourisme était déjà en crise du fait de plusieurs facteurs endogènes et exogènes, la crise économique, la chute drastique des revenus pétroliers, la perte potentielle de revenus et de pouvoir d'achat rogné par les inflations successives ont réduit la demande «loisirs et voyages», le premier budget sacrifié par les familles algériennes à cause de la crise économique.
Divers acteurs et opérateurs du secteur touristique se concertent pour envisager d'éventuels mécanismes d'accompagnement en raison des graves dommages économiques causés par le coronavirus.
Dans ce contexte, des contacts ont été pris avec le Syndicat national des agences de voyages (SNAV), la Fédération nationale des associations des agences de tourisme et de voyages (Fnat) et la Fédération nationale des hôteliers (FNH), où les demandes étaient axées sur les mesures fiscales et parafiscales en cours de formulation à soumettre au Premier ministre et au ministre des Finances pour examen.
Senouci Lies, secrétaire général du Snav et général manager de l'agence Saphir tours, parle carrément d'«un plan de sauvetage» et affirme que des correspondances dans ce sens ont été adressées au chef de l'Etat, au Premier ministre et au ministre du Tourisme, de l'Artisanat et du Travail familial. De grands dégâts économiques ont touché plus de 3000 agences nationales qui emploient environ 30 000 travailleurs et 100 000 familles en indirect.
«L'agence de tourisme et de voyages en Algérie, un des maillons du secteur du tourisme, est fortement impactée, et ce, à tous les niveaux, par la crise sanitaire du Covid-19», est-il mentionné dans une correspondance de la Fnat, datée du 15 avril 2010, signé par son SG, Nadjah Boudjelloua, et adressée au ministère du Tourisme. Les réservations de voyages et de déplacements professionnels sont à l'arrêt.
Car, pour lutter de façon efficace et efficiente contre la propagation de cette pandémie planétaire, comme de nombreux pays, les autorités algériennes ont adopté des mesures restrictives de déplacement et ont ordonné la fermeture des frontières, entraînant l'arrêt de l'exploitation de la flotte des différentes compagnies maritimes, terrestres et aériennes.
Qu'il s'agisse d'agences spécialisées dans le tourisme à l'export (outgoing) ou réceptif, de tourisme de niche, MICE (activités hôtelières et touristiques liées aux événements d'entreprise) ou hadj et omra, «l'ensemble de la profession est en sursis».
Les annulations et demandes de remboursement vont inévitablement entraîner la perte d'un chiffre d'affaires considérable et impacter lourdement la trésorerie des agences de voyages. D'autant plus que certains fournisseurs proposent aux agences de voyages, dans le meilleur des cas, «des avoirs, car ils sont eux-mêmes dans l'incapacité de rembourser».
Des propositions ont été formulées, dont la suspension du paiement des charges sociales patronales Casnos jusqu'à la reprise des vols et du trafic maritime et la réouverture des hôtels, le report des déclarations et des paiements pour l'ensemble des obligations fiscales et parafiscales jusqu'au 31 décembre 2020, contraindre les organismes bancaires à faire preuve de solidarité en augmentant les lignes de facilité de caisse et en octroyant un crédit bancaire d'exploitation à taux zéro et le report des échéances de crédit ou rééchelonnement sur 12 mois (instruction 05⁄2020 du 6 avril 2020 de la BA aux banques et établissements financiers).
Il y a aussi la prise en charge par les assurances professionnelles de tout ou une partie des pertes et frais engendrés par cet état de fait, en prescrivant ou en décrétant que le Covid-19 est un sinistre couvert par l'assurance professionnelle, «que nous sommes tenus de souscrire pour l'exercice de l'activité d'agent de voyage», exiger aux compagnies aériennes étrangères présentes en Algérie d'adopter des dispositions similaires à celles décidées récemment par la compagnie nationale Air Algérie, et examiner les possibilités de création d'un fonds de soutien financier et de redémarrage, ainsi qu'un «recours simplifié à l'activité partielle dans le cadre des activités de tourisme interne et la prise en charge des rémunérations des salariés par le biais de la déclaration CNAS».
De son côté, Mohamed Bourad, ex-cadre du Tourisme et animateur d'une page Facebook, Observatoire du tourisme en Algérie (OTA), fait une analyse sans concession. «Les voyagistes spécialistes de la omra ont été les premiers à subir les contrecoups de cette épidémie avec la fermeture des Lieux Saints de l'islam, décidée par l'Arabie Saoudite, ce qui a obligé les pèlerins algériens (ils sont 50 000 par mois) à rester à la maison ou à différer ce rituel religieux.
D'autres agences de voyages sont mises en mode veille pour passer au télétravail et garder le contact avec leur clientèle.» Selon lui, «l'impact est horriblement inqualifiable. L'horizon s'assombrit, y compris pour les hôteliers tous secteurs confondus publics et privés».
En Algérie, déjà le secteur était en crise du fait de plusieurs facteurs endogènes et exogènes, la crise économique, la chute drastique des revenus pétroliers, la perte potentielle de revenus et de pouvoir d'achat rogné par les inflations successives ont réduit la demande «loisirs et voyages», le premier budget sacrifié par les familles algériennes à cause de la crise économique.
Cette situation de crise ne permet pas en outre de rentabiliser les infrastructures réalisées à coups de milliards ou réhabilitées et mises aux normes internationales (groupe HTT) surtout dans l'hôtellerie. Hacène Mermouri, le ministre du secteur, pourra-t-il réellement prendre en charge tous ces dossiers prioritaires ?
Jusqu'à présent, il n'a envoyé aucun signal positif aux professionnels du secteur, y compris lors de son passage, il y a une semaine, au JT de 20h (EPTV) : aucune réunion avec les syndicats, encore moins avec le groupe Hôtellerie, Tourisme, Thermalisme (HTT) – dont il évite jusqu'à prononcer le nom dans ses déclarations et le réduit à un vulgaire «parc hôtelier public» –, ni rencontre avec la presse. Cette crise devrait replacer le secteur du tourisme au cœur de la politique nationale de développement et de faire de la durabilité une composante intrinsèque du secteur, à mesure qu'il se relève et retrouve le chemin de la croissance.


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