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Poésie kabyle : Samia Allad s'en est allée prématurément…
Publié dans El Watan le 16 - 05 - 2020

Si ce n'est ces cruelles maladies qui la terrassaient déjà dans son enfance, puis dans sa jeunesse, avant d'avoir raison d'elle en ce 31 mars 2020, cette jeune poétesse aurait, peut- être, continué à émerveiller son monde, son entourage et tout ce public qui la suivait après la parution de son premier recueil de poésie en kabyle, intitulé Ad inigh (je vais dire).

Ce recueil renferme une trentaine de poèmes par lesquels Samia décortiquait, avec force, le mal qui lui paralysait chaque jour davantage les muscles de ses membres vitaux.
Il s'agit de Samia Allad, une enfant originaire du village Aït Lahcene, dans la commune d'Illoula Oumalou, à quelque 60 km au sud-est de Tizi Ouzou, décédée fin mars dernier à l'âge de 39 ans, terrassée, malgré son courage et son sens de lutte, par une myopathie dès ses premières années de scolarité, puis un cancer du sein et, en dernier, une tumeur de cerveau qui a fini par avoir raison de sa résistance. Issue d'une famille aux conditions sociales modestes, Samia, dont la maison familiale est située en montagne et suffisamment éloignée de son établissement scolaire, finit, la peine dans l'âme, par abandonner son école.
De nature et de caractère affables et avenants, comme tous ceux qui l'entourent (ses parents, ses frères et sœurs, ses neveux et nièce, sa belle-sœur et, surtout, Malika, son ange-gardienne d'aînée), Samia finit par conquérir le cœurs de la plupart de ceux qui l'ont connue peu ou prou, non seulement des citoyens lambda, mais aussi des médecins, infirmiers, éditeurs, journalistes…, outre cet ensemble des siens, immensément bouleversés par son décès. «Elle était le ‘‘ciment'' liant toute la famille, le village et au-delà…», avoue Malika, son inséparable confidente.
Décidément, là, tout le monde aura compris que le handicap physique de Samia est «compensé» naturellement par les caractéristiques l'animant et la mettant toujours en éveil, répliquant à la moindre interrogation, pour peu qu'elle soit dans les moments de gaieté, d'apaisement des douleurs dont elle souffrait souvent.
Samia est dotée, en effet, d'une douce et très belle voix, d'un beau visage, angélique, disait-on d'elle, outre cette faculté d'écrire au stylo, avec l'alphabet de Mouloud Mammeri, qu'elle maîtrisait admirablement, de dizaines de poèmes en kabyle, composés essentiellement après des ressentis naissant des profondeurs de ses tripes.
Malika, l'aînée de notre regrettée poétesse, témoigne : «Samia, comme elle aimait beaucoup son éditeur, Dda Mebarek, ses médecins, ses infirmiers et infirmières, et beaucoup d'autres encore, j'ai à plusieurs reprises assisté à ses discussions avec Dda Salah (Yermèche), votre journaliste.
Elle lui disant : ‘‘je t'assure, a Dda Sayeh, que j'ai toujours trouvé en toi cette affection qui n'a aucune différence de celle de ma famille, et c'est pourquoi je t'ai adopté, que tu le veuilles ou pas, comme mon deuxième papa, après mon cher père biologique, Larbi (malade), ou ma chère maman, Dahbia…'', lui disait-elle devant moi, ma mère et mes frères, Voussad, Rezki, son épouse…, tellement elle l'adorait vraiment, comme, lui aussi, lui rendait cet amour en multiple.»
Contacté par téléphone à ce propos, notre ancien journaliste au bureau de Tizi Ouzou, Salah Yermèche, nous dira qu'il a «ressenti une douleur incomparable, le jour où la famille Allad m'a fait part du décès de ‘‘ma fille adoptive'', comme j'ai l'habitude de l'appeler depuis que je l'ai connue aux débuts de 2018.
Son décès m'a bouleversé, car je ne m'y attendais pas, croyant vraiment qu'elle allait s'en sortir, tant sa bonne prise en charge médicale a été toujours de mise, incontestablement. J'ai eu sincèrement un choc terrible en apprenant, de la bouche même de sa sœur, effondrée, la mort de cette enfant inoubliable.
Une amertume immense m'envahissait alors, car j'ai considéré que j'ai ‘‘failli'' un peu à ma promesse en mai dernier, de partir avec elle et ses parents dans quelque plage de Tigzirt ou d'Azeffoun, ma région natale, dès qu'elle aura recouvré un tant soit peu sa santé. Elle tenait alors à cet engagement, tellement elle aimait et rêvait beaucoup d'une sortie vers la plage, me sachant surtout que j'étais un bon nageur et un bon pêcheur dans ma jeunesse…
Si sa maladie lui avait donné un petit répit durant l'été 2019, nous aurions, moi et sa famille, pris une journée juste pour lui assurer ce ‘‘bonheur'' qu'elle attendait… Vainement ! Là, j'ai senti comme une sorte d'injustice du destin vis-à-vis de notre poétesse…
Puisse son âme reposer en paix !».
A noter que la regrettée Samia Allad compte de nombreux autres poèmes qu'elle projetait d'éditer sitôt qu'elle aurait retrouvé une santé stable qui lui donnerait les forces de les agencer et les éditer dans un autre recueil ou les adjoindre à la réédition du
2e titre, édité au début de l'année 2019.
Sa famille compte cependant organiser, vers la fin de la première décade de ce mois, la commémoration du 40e jour du décès de la poétesse pour avoir des avis appropriés quant à la réédition de Chqarruwegh kem (je te défie), le deuxième recueil de feue Samia, dans un volume complété, ou les publier en un 3e ouvrage.


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