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Gestion des réserves : quelles règles sont indispensables ?
Publié dans El Watan le 08 - 06 - 2020

Depuis de longues années, nous avons énoncé les seuls principes salvateurs pour transformer les réserves en richesses durables.
Depuis des années, les pouvoirs publics persistent dans la fuite en avant et la recherche de solutions impossibles : réduire les importations par des listes administratives. Si cette solution fonctionnait, on l'aurait su.
Or, nous n'avons aucune expérience de réussite dans ce domaine. Ni les théories économiques ni les expériences de pays ne nous fournissent une piste de succès par cette méthode. Lorsqu'on essaye quelque chose qui n'a pas fonctionné ailleurs, il faut toujours se poser la question suivante : qu'est-ce que nous allons introduire de fondamentalement différent qui va provoquer une distinction, une différenciation ou une quelconque dissemblance ? Or, on n'avait rien de distinctif. Donc, on pensait que les mêmes paramètres allaient donner des résultats différents.
Finalement, nous sommes en train d'essayer un remède qui a fonctionné dans certains pays et pas dans d'autres : les bureaux de change et la parité libre de la monnaie. C'est déjà un pas immense dans la bonne direction. Si nous réussissons ce programme nous aurions réglé 50% au moins des problèmes des réformes économiques à mener dans notre pays.
Mais nous devons d'abord répondre à la question suivante : quelles sont les conditions à réunir pour faire partie des pays qui réussissent au lieu de figurer parmi les pays qui échouent dans leurs tentatives ? La gestion de la période transitoire est cruciale, car dans l'économie il y a beaucoup de psychologie. Les simples citoyens et les hommes d'affaires vont se comporter d'une manière sceptique les premiers temps. Mais la gestion efficiente de ce début d'enclenchement du processus sera déterminante. Les tergiversations vont coûter cher durant cette période.
Définir les grands principes
Avant de pouvoir gérer une période transitoire, il nous faut dégager les grands principes qui vont guider l'action des pouvoirs publics. Pour cela, il faudrait mettre en lumière les grands objectifs liés à l'opération d'accès libre à la devise en fonction d'un prix le plus proche possible du prix du marché. La raison la plus importante concerne la protection des réserves et l'utilisation des ressources publiques pour construire une économie de marché de marché productive et compétitive tout en préservant le caractère social de l'Etat.
Ces dispositions incluent les principes les plus importants qui ont guidé à la prise de cette décision. Maintenant, comme on le stipule souvent, le diable est dans les détails. La bonne nouvelle est qu'à partir du moment où on a opté pour le glissement du dinar et le financement des activités non prioritaires par ce biais sans subvention aucune, nous avons une chance de nous en tirer, de sauvegarder les réserves et de pouvoir financer le développement. La solution administrative qu'on a voulu essayer auparavant n'a réussi nulle part.
Déjà nous aurions fait un grand pas en avant parce qu'on sera dans une situation qui a une forte probabilité de nous extirper du péril de la fonte perpétuelle des réserves.
Maintenant que la devise peut s'acheter librement et à son prix réel sur le marché, l'état peut l'alimenter partiellement avec la mise à disposition quelques milliards de dollars par an et laisser les opérateurs économiques publics et privés œuvrer dans ce marché. Par ailleurs,l'état peut consacrer elle-même une part de ses ressources pour les orienter vers l'achat de produits de première nécessité toujours dans ce marché (blé, lait, médicaments, et provisoirement les matières premières et produits semi-finis comme input à la production en attendant de leur substituer une production nationale).
Il faut un objectif. Le tout ne doit pas dépasser les 20 milliards de dollars par exemple. Lorsque les prix pétroliers regagneront leur niveau «normal», on peut commencer même à améliorer nos réserves. Le reste des ressources proviendra d'ailleurs. On encourage les exportateurs à utiliser pour leurs entreprises la moitié du montant acquis. Il faut dégager une cible qui nous permettra de sauvegarder au moins le montant des réserves actuelles.
Gérer la transition
La vitesse d'exécution du programme sera déterminante. Plus on tergiverse, plus la situation devient compliquée. On alimente les peurs inutiles. Les institutions et les personnes qui vont perdre dans ce système vont tout faire pour le dérailler. On arrivera aux situations passées ou de nombreuses annonces de ce genre furent proclamées mais aucune action concrète ne fut réalisée. Il est important de faire vite. Par ailleurs, au début, vu les circonstances, les agents économiques ne vont pas croire au système. Ils vont faire des stocks. Il faut s'attendre donc à ce que le taux de change glisse énormément les premiers temps : «Overshooting», disent les anglo-saxons.
La transition nécessite aussi tout un plan de communication pour que les maux économiques ordinaires ne soient pas attribués au glissement du dinar. Le système de subvention doit jouer tout de suite. La situation sera expliquée pour les citoyens. Si quelques boulangers vont essayer de profiter pour faire grimper le prix du pain, alors qu'ils payent la farine et la semoule au même prix, ils vont déstabiliser l'opération.
Il y a une grande préparation à faire pour que les prix des produits de première nécessité restent au même niveau. Un déstockage de la pomme de terre par exemple. Par ailleurs, les citoyens font la confusion entre la puissance économique d'un pays et la valeur convertible de sa monnaie. J'ai même lu des articles d'économistes qui font cette erreur. On peut donner des exemples. 1 dinar tunisien est égal à 2,48 yuans chinois.
Est-ce que cela veut dire que l'économie tunisienne est plus puissante que celle de la Chine ? De même 1 Ouguia mauritanienne est égale à 2,8 yens japonais. Il est important de bien préciser ces choses dans un pays où la culture économique est pauvre. J'ai lu beaucoup d'articles de journaux qui font cette triste confusion. Nous avons une opportunité de corriger un déséquilibre très grave et de remettre progressivement l'économie sur les rails. Il ne faut point la rater.
Certes, cela aurait pu être très facile par le passé lorsque nous avions des ressources abondantes. Mais les erreurs de politiques économiques faites durant les vingt dernières années sont horribles.
Ce sera plus pénible de corriger le tir. Mais plus on attend, plus la situation devient compliquée. Il y a une chirurgie à faire. Il faut s'en débarrasser rapidement, sinon le mal va s'étendre à travers tout le corps économique et la situation deviendra impossible.

Par Abdelhak Lamiri
PH. D. en sciences de gestion


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