Le commerce informel est en pleine expansion durant cette période de pandémie, devenant la panacée des marchands ambulants. Ces derniers, en fins stratèges, y ont pignon sur rue dans les moindres recoins de la capitale. Le cas édifiant est à Douéra, où le phénomène a pris des proportions démesurées. Les ruelles du chef-lieu ont été littéralement envahies par les différents types d'activités informelles, gênant largement la circulation et les voies piétonnes, a-t-on constaté. Au cœur de la commune, l'activité de l'informel prend des proportions alarmantes au point d'interpeller les riverains. «Notre commune s'est muée en un temps record, lui conférant des allures de marché à ciel ouvert. C'est devenu le carrefour du négoce où les clients viennent de partout pour s'y approvisionner», déplore un collectif d'habitants.Toutefois, le plus inquiétant à travers ce phénomène rampant est l'étalage des produits périssables. Il va sans dire que les produits laitiers et dérivés sont exposés sous des chapiteaux installés. «Laisser ce type d'activités commerciales informelles est une atteinte à la santé du citoyen et à l'hygiène publique. Les services de contrôle sont malheureusement absents des écrans radar», se désole une citoyenne rencontrée aux abords du marché de la gare routière. Devant cet état de fait, les commerçants légaux sont les plus exacerbés par cette situation. «Le commerce est largement impacté à cause de la pandémie actuelle et les mesures restrictives de fermeture, pendant que l'informel profite pleinement de la situation. C'est une aberration !», s'insurge un commerçant. En somme, l'intervention des autorités locales est plus qu'urgente.