L es souscripteurs au programme AADL 2013 affectés au site 1900 logements Chaïba Chaig à Koléa ne sont pas au bout de leurs peines. Ils ont tenu à dénoncer les retards considérables et les tergiversations des responsables de la direction de l'AADL. «Nous nous sommes réunis le 31 mai dernier avec les responsables de l'AADL et les entrepreneurs afin que l'attribution soit faite dans les délais convenus. Malgré les promesses formulées par les responsables réunis, l'engagement n'a pas été honoré par ces derniers», a tenu à dénoncer l'un des représentants des souscripteurs. «Nous avons effectué le 28 juin dernier le paiement de la quatrième tranche, comme convenu, et les documents en notre possession l'attestent. Durant la même semaine, nous nous sommes acquittés également des frais du notaire pour l'acquisition de l'acte. A ce jour, et avec beaucoup de retard cumulé, nous n'avons pas encore reçu nos logements pourtant fin prêts», renchérit-il. Selon notre interlocuteur, la cérémonie de remise des clés a été programmée une première fois le 5 juillet dernier, date symbolique, avant qu'elle ne soit repoussée pour le 20 août, qui est, sans le rappeler, une autre date historique. Jeudi dernier, la direction de l'AADL a signifié aux souscripteurs que la remise des clés est ajournée encore une nouvelle fois sine die et sans communiquer le motif. «Le bureau de gestion (Gestimmo), prestataire de services de l'AADL, a été installé au niveau de notre site, mais les responsables refusent de procéder à l'attribution des logements, arguant qu'aucune décision ne leur a été signifié», confie le représentant. Dans une lettre ouverte adressée aux hautes autorités, dont El Watan détient une copie, les futurs acquéreurs du site Chaïba n'ont pas manqué de mettre en relief leurs conditions sociales difficiles. «Nous tenons à rappeler que la grande majorité des souscripteurs fait partie de la classe moyenne de la société dont les déboires sont légion. La majorité des souscripteurs cumulent des années de location sans pour autant voir le bout du tunnel. Ayant le sentiment d'être privés d'un droit que nous avions, c'est avec amertume que nous lançons un appel aux hautes autorités afin que ces dernières interviennent pour mettre fin à ce long parcours sans fin. Nous avons rempli toutes les conditions conformément au décret n° 68 du 27 décembre 2015 du Journal officiel (article 1), de ce fait, nous souhaitons à tout prix la livraison de nos appartements avant la rentrée sociale», lit-on dans la lettre. L'agence AADL se doit, au moins, d'informer les souscripteurs sur ces retards injustifiés.