La scène nationale est dominée depuis peu par deux événements de grande importance. Leur interdépendance en fait un problème difficile à appréhender. Le facteur temps qui s'impose dans les deux cas complique davantage la difficulté commune. Le rebond des contaminations au coronavirus et la santé du Président tiennent donc en haleine l'opinion publique nationale. D'ores et déjà des questionnements deviennent insistants sur les conséquences politiques d'une éventuelle incapacité physique du Président à marquer de son sceau les chantiers placés sous sa responsabilité directe. Il est question de la nouvelle Constitution, dont le référendum a lieu aujourd'hui-même, ainsi que d'autres projets à valider, comme la loi de finances. Ces supputations, au demeurant très précoces, tiennent toutefois leur légitimité dans le principe même de la pratique politique qui consiste à anticiper les événements avant leur survenue fâcheuse. L'actualité nationale fortement impactée par la pandémie ne peut se passer de ses responsables à tous les niveaux. La tendance haussière des cas de contamination et son corollaire d'hospitalisations inquiètent en haut lieu. Les capacités des structures sanitaires pourraient ne pas contenir le nombre des malades au moment où il est plutôt question de la reprise scolaire et universitaire. Les dernières retouches faites par le gouvernement dans le souci de faire fléchir la tendance grandissante des contaminations risquent de ne pas être à la hauteur de la menace. La baisse de la température accompagnant l'arrivée de l'hiver peut semer la confusion avec son lot de virus grippaux et offrir un terrain propice à la progression de la contagion par la Covid-19 et même accentuer la virulence du coronavirus. Tous les spécialistes s'accordent à dire que la saison hivernale cause de multiples décompensations du corps humain, particulièrement les sujets âgés ou fragilisés par des maladies chroniques. Le conseil scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie tire la sonnette d'alarme face au débordement des structures sanitaires du pays. D'aucuns n'écartent plus le recours au confinement total. Un scénario que tout le monde redoute au vu des conséquences plurielles et dramatiques induites par l'expérience vécue lors de la première vague. Les pertes quantifiables sur le plan économique ne sauraient égaler le profond traumatisme subi par les citoyens, particulièrement les enfants arrachés des bancs de l'école. La remise en cause éventuelle de la rentrée scolaire prévue dans quelques jours risque un décrochage définitif de ces écoliers. Il y a lieu de durcir les restrictions touchant aux célébrations abusives des mariages, à la tenue des marchés de forte affluence populaire. En parallèle, une campagne de sensibilisation doit toucher tous les secteurs viables de la société. L'équipe gouvernementale se doit de proposer de nouveaux schémas d'organisation de l'activité économique et sociale afin d'assurer leur pérennité sans toutefois mettre en danger réel la santé des travailleurs. Le télétravail, le travail par brigade sont autant de pistes à étudier et à privilégier en ces temps de pandémie en attendant d'éventuels vaccins ou un traitement. Advertisements