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Après la réélection du président Ouattara pour un troisième mandat : La Côte d'Ivoire sous tension
Publié dans El Watan le 04 - 11 - 2020

Le président ivoirien, Alassane Ouattara, 78 ans, a été réélu pour un troisième mandat controversé sur le score fleuve de 94,27% des voix au premier tour d'un scrutin boycotté par l'opposition.
Un mandat qui continue à alimenter des tensions dans le pays, selon des médias. Hier, à Abidjan, la résidence du chef de l'opposition Henri Konan Bédié a été encerclée par les forces de l'ordre. Elles ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les journalistes et les militants et empêcher la tenue d'une conférence de presse que devait donner l'opposition à la résidence de l'ancien Président. Les résultats provisoires de la présidentielle de samedi ont été proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI) hier à l'aube.
La veille, l'opposition, qui juge ce nouveau mandat «inconstitutionnel» et ne reconnaît plus Ouattara comme président, a annoncé qu'elle a créé un «Conseil national de transition» pour former un «gouvernement de transition».
Une prise de position qualifiée hier par le ministre de la Justice, Sansan Kambile, de «complot contre l'autorité de l'Etat». «Le gouvernement a saisi le procureur de la République d'Abidjan afin que soient traduits devant les tribunaux les auteurs et les complices de ces infractions», a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.
Les Ivoiriens craignent de nouvelles violences, alors qu'une quarantaine de personnes ont été tuées depuis le mois d'août, dont au moins 9 depuis le vote de samedi dans des troubles liés à la candidature du président Ouattara. Hier, l'Union européenne (UE) a «pris note de l'annonce des résultats provisoires» et exprimé «sa vive préoccupation concernant les tensions, les provocations et les incitations à la haine qui ont prévalu et continuent de subsister dans le pays autour de ce scrutin».
Le spectre de 2010
Selon les chiffres de la CEI, le taux de participation, un enjeu important de ce scrutin du fait du boycott de l'opposition, est de 53,90%. Des militants de l'opposition, qui a appelé à la «désobéissance civile», ayant saccagé ou bloqué environ 5000 bureaux de vote, 17 601 bureaux des 22 381 bureaux ont pu ouvrir, selon la CEI. Le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin est deuxième avec 1,99% des voix, devant les deux autres candidats qui ont appelé au boycott, l'ancien président Henri Konan Bédié (1,66%) et l'ex-Premier ministre Pascal Affi N'Guessan (0,99%).
La CEI a trois jours pour transmettre ces résultats au Conseil constitutionnel, qui a sept jours pour les valider ou non. Elu en 2010, réélu en 2015, Alassane Ouattara a annoncé en mars qu'il renonçait à une nouvelle candidature, avant de changer d'avis en août, à la suite du décès de son dauphin désigné, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. La Loi fondamentale ivoirienne prévoit un maximum de deux mandats, mais le Conseil constitutionnel a estimé qu'avec la nouvelle Constitution adoptée en 2016, le compteur des mandats présidentiels a été remis à zéro.
Ce que l'opposition conteste. Lundi soir, des détonations provoquées par des individus non identifiés, qui n'ont fait aucun blessé, ont résonné devant les domiciles à Abidjan de quatre leaders de l'opposition. Si la mission d'observation de l'Union africaine (UA) estime que «l'élection s'est déroulée de manière globalement satisfaisante», le Centre Carter, fondation créée par l'ancien président des Etats-Unis et prix Nobel de la paix Jimmy Carter, qui est beaucoup plus critique, a déclaré : «Le contexte politique et sécuritaire n'a pas permis d'organiser une élection compétitive et crédible.»
Des milliers d'Ivoiriens ont quitté les grandes villes, anticipant des troubles, dix ans après la crise qui a suivi la présidentielle de 2010, faisant 3000 morts, à la suite du refus du président Laurent Gbagbo (au pouvoir depuis 2000) de reconnaître sa défaite face à Alassane Ouattara.
Ces événements en Côte d'Ivoire font craindre une nouvelle crise dans cette région de l'Afrique de l'Ouest éprouvée par des attaques djihadistes et secouée récemment par un putsch au Mali, une élection contestée en Guinée et un mouvement de contestation parmi la jeunesse au Nigeria.
Ancienne colonie française, la Côte d'Ivoire accède à l'indépendance en 1960, avec pour président Félix Houphouët-Boigny. Il sera constamment réélu jusqu'à sa mort, en décembre 1993. Le 24 décembre 1999, une mutinerie destitue le président Henri Konan Bédié.
Le général Robert Gueï prend le pouvoir et instaure un Comité national de salut public (CNSP). En janvier 2000, la junte forme un gouvernement de transition avec, notamment, le Rassemblement des républicains (RDR) d'Alassane Ouattara et le Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo.
Ce dernier est élu président en octobre 2000 en battant le général Robert Guéi, qui refuse la défaite. Une révolte populaire en faveur de Gbagbo éclate à Abidjan et oblige le général Guéi à reconnaître la légitimité de Gbagbo. En 2007, Gbagbo signe avec les rebelles nordistes un accord de paix.
Il sera capturé par ces mêmes combattants, alliés à Ouattara et aidés par les forces françaises, en avril 2011, pour être expédié à La Haye en novembre de la même année. En janvier 2019, la Cour pénale internationale (CPI) acquitte l'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, après avoir été poursuivi pour «crimes de guerre et contre l'humanité» commis pendant la crise postélectorale.
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