Ce lourd bilan, qui illustre la gravité de la situation, a été communiqué hier, lors de la présentation du bilan annuel des mêmes services, par l'inspecteur régional de la Sûreté nationale de l'Est, Mohamed Cherif Daoud. Les services de l'inspection régionale de la Sûreté nationale à l'Est ont enregistré, ces six derniers mois, 424 agressions contre le personnel médical au sein des établissements hospitaliers des wilayas de l'Est. Ce chiffre énorme, qui illustre la gravité de la situation, a été communiqué hier, lors de la présentation du bilan annuel des mêmes services par l'inspecteur régional de la Sûreté nationale de l'Est, Mohamed Cherif Daoud. Ce dernier a affirmé que 416 affaires sont déjà au niveau de la justice, impliquant 525 personnes. Parmi les accusés, 107 ont été arrêtés, 21 mis sous contrôle judiciaire, 45 convoqués ultérieurement et 47 mis en liberté provisoire. M. Daoud ajoute que 26 accusés ont été condamnés à la prison ferme par la justice. En réponse aux questions des journalistes sur l'augmentation des agressions du personnel dans les hôpitaux, en particulier les médecins, en dépit de la mise en application de l'ordonnance n° 20-01 du 30 juillet 2020, relative à la protection du corps médical, l'inspecteur régional dira : «Il faut préciser que la police ne peut pas être à l'intérieur de l'établissement. Ce dernier est déjà doté de son service sécuritaire. Les policiers ont toujours répondu aux appels dudit personnel. Certes, le nombre des affaires est important, mais il reflète aussi l'effort déployé par les éléments de la sûreté. Pour preuve, les affaires ont été traitées à 97,87%.» Mohamed Cherif Daoud a souligné que ce genre d'agressions a connu une baisse considérable cette année, particulièrement après la publication de l'ordonnance susmentionnée, qui permet aux éléments de la sûreté d'intervenir spécifiquement sur ce volet à part. «Au début, ce type d'affaires se traitait dans le cadre des crimes de manière globale. Mais aujourd'hui, il a un cadre spécifique régi par une réglementation», précise le chargé de communication de l'inspection. Pour ce qui est de la survenue fréquente de ce phénomène, l'inspecteur régional avoue qu'il n'est pas possible de déployer des éléments de la sûreté au sein de chaque établissement hospitalier. «C'est une question de mentalité. Par ignorance, l'agresseur pense que le médecin est responsable de son état de santé ou sa maladie», a-t-il conclu. Advertisements