Le phénomène se propage de plus en plus parmi les lycéens, où les services de la police ont avorté une opération de vente devant un établissement en plein centre-ville. Le trafic et la consommation de psychotropes et de drogues sont devenus un véritable fléau qui s'enracine dans la société à l'Est algérien, particulièrement dans la wilaya de Constantine. Les chiffres avancés par les services sécuritaires concernant, soit la saisie des stupéfiants ou le démantèlement des réseaux de trafic sont alarmants. Une situation qui a imposé une nouvelle stratégie de lutte contre ce phénomène qui prend de l'ampleur chaque année davantage. D'ailleurs, lors de la présentation du bilan annuel des activités de la sûreté nationale à l'Est au mois de janvier dernier, l'inspecteur régional Mohamed-Chérif Daoud n'a pas manqué d'avancer que «leurs interventions sur ce volet ont dépassé toutes les prévisions». Il était inévitable pour ce corps sécuritaire d'établir un nouveau plan d'intervention, qui se perçoit dans la création des centres régionaux ainsi que la formation des brigades spécialisées sur terrain afin de lutter contre ce trafic. En termes de chiffres, ladite inspection a enregistré 12 877 affaires avec l'implication de 16 068 personnes en 2020. Les interventions ont abouti à la saisie de plus de 10 quintaux de drogue, 1 453 963 psychotropes en comprimés et 2783 en liquide ; en plus de 1678 g de cocaïne. L'augmentation a été jugée très inquiétante en comparaison avec l'année 2019, où l'on a signalé l'implication de 10 168 individus dans 7654 affaires. L'inspecteur régional avait évoqué l'affaire traitée par les éléments de la sûreté de wilaya de Constantine, ayant permis la saisie de 500 000 comprimés. Nous avons également appris des mêmes sources que ce phénomène se propage de plus en plus chez les lycéens, où ils ont avorté une opération de vente devant l'un des établissements en plein centre-ville, précisément dans le quartier du Coudiat. Le même constat a été soulevé lors de la présentation, dimanche dernier, du bilan du groupement territorial de la Gendarmerie nationale de Constantine. Le colonel Nabil Azil, chef du groupement de Constantine, a déclaré que le crime organisé sous toutes ses formes a connu une hausse, particulièrement le trafic avec un taux de 80%. Pour ce qui est des affaires liées à la drogue et aux psychotropes, en 2020 les mêmes services ont traité 232 affaires avec l'implication de 327 personnes aboutissant à la saisie de 13,55 kg de drogue et 35 179 comprimés. «Nous avons actualisé nos stratégies d'intervention sur terrain, pour lutter contre toute forme de criminalité», a-t-il dit. Advertisements