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Boumerdès : La filière lait se meurt
Publié dans El Watan le 05 - 05 - 2021

C'est un véritable cri de détresse que lancent les éleveurs des localités de l'est de la wilaya de Boumerdès. Principale activité des habitants de la région, l'élevage de bovin laitier ne nourrit plus son homme.
Il y a cinq ans, les six communes relevant des daïras de Dellys et de Baghlia comptaient à elles seules plus de 3600 fermiers, produisant jusqu'à 40 millions de litres de lait par an. «Aujourd'hui, on en est à 1500 maximum.
Cette situation est due principalement à la cherté de l'aliment de bétail et la spéculation qui entoure la vente du son. Le prix de ce produit a été augmenté récemment par le ministère de 1500 à 1800 DA/ le quintal.
Pis, il se vend au marché noir à raison de 3600 DA/Q. Où est le contrôle ? Est-ce normal que le son soit cédé en détail presque au même prix que la semoule alors que le blé, le produit d'où il est extrait, est vendu aux minoteries à 2200 DA/Q», s'insurge Ahmed Sabri, le président de la section locale de l'Office interprofessionnel du lait. Selon lui, si rien n'est fait pour stopper cette spéculation, bien d'autres éleveurs seront contraints de vendre leur cheptel et changer d'activité. Même les chiffres de la direction des services agricoles confirment cette triste réalité.
Le responsable de la filière lait parle de 1207 éleveurs adhérents au dispositif de collecte en 2020, ajoutant que 75% ont moins de 5 vaches. «La quantité du lait collectée durant la même année est estimée à 13,5 millions de litres dont 3,2 millions ont été fournis à la laiterie de Boudouaou», précise-t-il. Arezki Mezghiche est l'un des plus grands collecteurs de Baghlia.
Très au fait des problèmes des plaignants, lui aussi prédit des lendemains difficiles pour cette filière stratégique. «Les fellahs n'ont plus de quoi nourrir leur cheptel. Il y a trois ans, on avait 10 camions citernes. On collectait jusqu'à 17 000 litres de lait par jour. Aujourd'hui, on atteint à peine 5000 litres. Notre entreprise employait 15 personnes. Il n'en reste que 6 et on arrive à les payer difficilement», a-t-il confié.
En l'absence de fourrages verts, le son et l'avoine constituent l'aliment principal des vaches laitières, dira un éleveur d'Afir qui s'est converti en vigneron. «L'Etat doit revoir sa stratégie. Car les prix actuels de l'aliment profitent à des réseaux maffieux.
Les éleveurs otages des spéculateurs
Il y a des grossistes de la semoule et de la farine qui font du chantage aux minoteries. Ils leur demandent du son sinon ils n'achètent plus leur semoule. Tout cela parce que le prix du son n'est pas réglementé. Donc ils peuvent le revendre comme ils veulent en détail», a-t-il expliqué, avant d'énumérer les effets de cet état de fait sur la production laitière. Pour lui, la plupart des éleveurs travaillent à perte.
Ce que confirme Mohamed Chabni du village Boumati. «J'ai 13 vaches. Elles produisent une moyenne de 70 litres/j, mais si elles étaient bien nourries elles donneront 200 litres minimum», a-t-il relevé. Et d'enchaîner : «Les minoteries nous accordent par le biais des coopératives agricoles 4 kg de son pour chaque vache laitière alors que celle-ci peut en consommer le triple.
Le ministère nous propose de réduire le prix de l'ensilage du maïs de 50% à condition de supprimer la subvention de 12 DA pour chaque litre de lait. Or, l'ensilage pourrait être assuré deux mois par an uniquement.» Dénonçant au passage l'absence d'une politique de préservation des génisses. L'abattage de ces bêtes exclues du programme de soutien de l'Etat étant devenue monnaie courante pour les éleveurs menacés de faillite.
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