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La lente agonie du Liban
Publié dans El Watan le 26 - 07 - 2021

Ouïn, ouïn, ouïn Al Arab ? Ouïn ?» Le cri de douleur et de révolte à la fois a été lancé par la grande chanteuse libanaise Julia Boutros, dans une de ses chansons après l'invasion du Liban par Israël en 1982, accompagnée par l'occupation et la destruction de Beyrouth par Ariel Sharon, chef des opérations, ainsi que le massacre de milliers de réfugiés palestiniens des camps de Sabra et Chatila par des milices libanaises.
Malheureusement, cette complainte est d'actualité aujourd'hui encore. Et c'est le Liban qui revient au devant de la scène, mais en pire. Il risque de disparaître purement et simplement dans l'indifférence générale. Il n'a plus de gouvernement depuis deux ans. La réalité du pouvoir est entre les mains d'un Président, et lui seul, qui a peur pour l'avenir de la minorité qu'il représente.
Les contradictions sont telles entre les forces en présence et le fossé profond qui existe entre elles qu'elles empêchent toute renaissance de l'Etat libanais dans un proche avenir. A moins d'un miracle, les blessures ne sont pas près de se refermer. La Suisse du Moyen-Orient n'est plus que l'ombre d'elle-même. La mauvaise gestion, la corruption, les ingérences extérieures ont fini par avoir raison d'un mythe. La catastrophe du port de Beyrouth est l'exemple-type de la déliquescence de l'Etat. Voilà un accident qui a mis le pays à genoux.
Or, jusqu'à ce jour, aucun responsable n'a été poursuivi. Personne ne répond aux convocations du juge d'instruction. Le Liban ne s'est pas remis de la guerre civile de 1976-1986, voilà que de nouveaux malheurs s'abattent sur lui. La livre libanaise, considérée à une certaine époque comme une devise forte, s'est brutalement effondrée. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, l'épidémie de Covid-19 finit par achever le pays du Cèdre.
Les hôpitaux, du moins ce qui reste de l'explosion du port, n'ont ni médicaments ni blocs opératoires ; très peu de médecins et d'infirmiers. L'alimentation de la population est réduite à moins que rien et on parle même d'un risque de famine.
Une organisation internationale vient d'annoncer que le pays manquera totalement d'eau d'ici un mois. A part la France qui essaye de sauver ce qui peut l'être, personne ne s'émeut de cette tragédie. Les pays arabes ? La Ligue du même nom a prouvé qu'elle n'est qu'un «machin» qui a été depuis sa création un syndicat de chefs d'Etat, d'abord au service de l'Egypte et, aujourd'hui, des monarchies pétrolières du Golfe.
Le devenir des peuples arabes, comme celui d'ailleurs du peuple palestinien, n'est qu'un faire-valoir pour les régimes de cette région. Même la diaspora libanaise, pourtant riche et puissante, et qui a les moyens de sauver le pays ne bouge pas le petit doigt, comme si elle consentait à une catastrophe programmée.
Ainsi, ce joyau du Moyen-Orient qui a tant apporté à la renaissance arabe avec ses intellectuels, ses hommes politiques d'avant-garde, risque de disparaître définitivement sous nos yeux. Les forces qui travaillent pour son dépeçage sont à l'affût.
Israël surtout qui a toujours rêvé de s'étendre au nord, jusqu'au fleuve Litani, non pour des raisons bibliques mais pour s'emparer de la précieuse eau de ce fleuve.
Le régime de Damas, qui avait œuvré pour reconstituer sa «grande Syrie», doit se contenter, lui, de regarder sans pouvoir prendre sa part du gâteau. C'est dramatique de le dire, mais les plus grandes incertitudes planent sur le pays de Fairouz.
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