Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Nous assistons à une dégradation des habitats côtiers et une baisse de la biodiversité Farid Derbal. Enseignant-chercheur, chef du Département des sciences de la mer à l'université Badji Mokhtar de Annaba
En Algérie, près de 4 tonnes de déchets ont été récupérés sur le littoral. Le plastique représente 87% des déchets collectés au niveau des plages durant la campagne de surveillance et de suivi des déchets marins, lancée par l'Agence nationale de déchets (AND) durant les deux dernières années. Et cela n'est pas sans conséquences sur l'écosystème marin. Dans cet entretien, Farid Derbal, enseignant-chercheur en sciences de la mer, revient sur les dangers encourus.
– On parle souvent de pollution marine. Toutefois, cette expression reste vaste. Pourriez-vous la vulgariser ? L'expression pollution marine est certes vaste, puisqu'elle englobe l'ensemble des nuisances ou substances physiques (macrodéchets : métal, verre, plastique, etc. ;microplastique) et chimiques (métaux lourds, hydrocarbures, pesticides, détergents, produits pharmaceutiques, engrais, nutriments, etc.) introduites volontairement (rejets domestiques et industriels) ou involontairement (cours d'eau, pluies torrentielles, oueds, atmosphère, etc.) par l'activité humaine en mer. En fonction de la nature et de la quantité de substances nuisibles rejetées en mer, cette pollution marine va affecter aussi bien l'eau, le sédiment que la vie marine (faune et flore), à travers les différents maillons de la chaîne trophique marine (plancton, algues, posidonie, invertébrés et vertébrés), jusqu'à atteindre les espèces d'intérêt halieutique (espèces pélagiques et démersales). Advertisements