Nous, étudiants doctorants en formation résidentielle au Royaume-Uni promotion 2016/2017, vous sollicitons Monsieur le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de considérer notre demande de prolongation d'une durée de six mois de bourse au titre de l'année universitaire 2021/2022. Cette période additionnelle nous permettra de finaliser nos projets de recherche et de soutenir nos doctorats. Ainsi, de recevoir nos diplômes des différentes universités du pays d'accueil. La prolongation de nos bourses nous permettra aussi de subvenir à nos dépenses régulières et de payer les frais de réinscription ou d'extension universitaires. De plus, ça nous permettra de renouveler nos visas d'études, qui ont déjà expiré ou expireront très prochainement pour la plupart de nous. Nous tenons à souligner Monsieur le ministre que le non-renouvellement de nos visas d'études entraînera automatiquement notre suspension des universités d'accueil. Un nombre important de doctorants a envoyé des correspondances à l'ambassade et au ministère demandant un certificat de prolongation de bourse afin qu'ils parviennent à demander l'extension de leurs visas, et ainsi achever leurs thèses dans leurs établissements au Royaume-Uni, mais hélas, ils n'ont eu aucune réponse favorable. Nous nous adressons donc à votre bienveillance, tout en ayant espoir que vous preniez en considération notre demande. Monsieur le ministre, nous sommes très reconnaissants de votre initiative à l'égard de nos camarades de le promotion précédente (2015-2016), à savoir de leur octroyer une extension de six mois de bourse afin qu'ils rattrapent le progrès interrompu par les facteurs contraignants liés à la pandémie Covid-19 et finir leurs thèses. Cependant, en tant que doctorants boursiers de la promotion 2016-2017, nous sommes très déçus et indignés par la décision de suspendre notre bourse avant la fin de nos cursus universitaires et ne pas nous donner l'occasion d'expliquer nos cas individuels. Cela va à l'encontre de la lettre de sponsoring et de l'article 2 du contrat que nous avons signé qui précisent clairement que le ministère prendra en charge les doctorants boursiers jusqu'à la fin de leurs études, sans déterminer une durée spécifique. De plus, notre promotion n'a reçu aucun message d'avertissement que nous n'allons pas bénéficier d'une extension de bourse. Les articles publiés dans les journaux El Fadjr (7/6/2021), Al Hiwar (29/5/2021), Echorouk (29/4/2021) et Al Massaa (22/12/2020) indiquent clairement que vous, Monsieur le ministre, avez précisé que les promotions (2014-2015) et (2015-2016) ne bénéficieront plus d'extension vu qu'elles avaient déjà bénéficié d'une prolongation de six mois plus des quatre ans réglementaires. Mais vous n'avez pas mentionné notre promotion (2016-2017). Puisque que notre promotion n'a bénéficié d'aucune prolongation à ce jour, votre message sous-entend que notre promotion ne sera pas concernée par cette décision. En lisant les articles de journaux mentionnés ci-dessus, nous avons été très confiants que notre promotion ne sera pas concernée par votre décision et que nous aurons droit à une prolongation de bourse. Lors de notre première rencontre avec l'attaché culturel de l'ambassade, M. Salhi, le 2 juillet dernier, nous étions très stupéfaits par la décision de suspendre notre bourse à mi-chemin et de ne pas nous donner la chance d'expliquer nos cas individuels. Monsieur le ministre, comme vous avez considéré le cas des promotions précédentes, nous souhaitons que vous preniez de même notre cas exceptionnel en considération. Nous avons identifié un nombre important de raisons qui ne nous ont pas permis de finir nos thèses dans les délais de quatre ans. Le retard que nous avons accumulé dans la réalisation de nos thèses n'est pas dû à la négligence de nos études, mais la conséquence de facteurs majeurs, à savoir 1- La pandémie, considérée comme l'ultime inhibiteur, nous a empêchés de finir nos thèses dans les délais. A commencer par la fermeture des frontières aériennes entre le Royaume-Uni et l'Algérie qui a empêché la plupart des doctorants de voyager en Algérie pour collecter des données de recherche nécessaires à la réalisations de leurs projets, ainsi qu'à consulter ou obtenir des ressources et publications importantes. Un nombre considérable de doctorants avaient besoin de rentrer en Algérie afin d'interviewer des enseignants ou des étudiants, mais ils n'ont toujours pas pu faire cela vu les circonstances sanitaires toujours contraignantes. D'autres doctorants ont été bloqués en Algérie lorsqu'ils étaient en train de collecter des données de recherche. Avec le confinement national qui était instauré, ils n'ont pas pu achever la collecte de leurs données, n'ont pas pu travailler dans des conditions adéquates, et n'ont pas pu revenir au Royaume-Uni. Cela a entraîné un retard considérable dans leurs recherches. 2- En raison de la Covid-19, les bibliothèques de nos universités au Royaume-Uni ont été fermées de mars 2020 jusqu'à fin octobre 2020. Les ressources mises en ligne par les bibliothèques ne nous ont pas été utiles, car la plupart des livres et des articles dont nous avions besoin étaient disponibles uniquement sous forme de copies papier. 3- Une autre raison liée à la Covid-19 est le manque d'encadrement durant la pandémie, car plusieurs encadreurs et étudiants ont été malades, ce qui a limité le contact entre eux et a perturbé l'avancement des thèses. 4- Avant la pandémie, nous faisions usage de bureaux et de bibliothèques au sein de nos universités pour étudier. Mais, avec la fermeture inattendue des campus universitaires et des bibliothèques, nous étions contraints de changer nos habitudes et nous étions dans l'obligation d'étudier dans nos chambres. Cette brusque transition vers les études en ligne et sédentaires nous a perturbés, a réduit notre motivation,et cela nous a pris du temps pour nous adapter à ces nouvelles circonstances. 5- Plusieurs doctorants ont eu des problèmes de santé inattendus et ont nécessité une prise en charge médicale urgente. D'autres étudiants ont eu des problèmes psychologiques, à l'instar d'une dépression, suite au stress causé par la pandémie, la perturbation de leurs projets,ainsi que le sens d'isolement et de nostalgie. La plupart des doctorants n'ont pas vu leurs familles depuis deux ans ou plus. Tous ces étudiants sont munis de preuves et justificatifs qu'ils ont joint dans leurs demandes d'extension individuelles. Pour toutes les raisons citées ci-dessus, nous apprécierons que vous preniez en compte notre demande de prolonger nos bourses de six mois pour que nous puissions terminer nos études. Veuillez trouver ci-dessous les noms et coordonnées des doctorants qui demandent une prolongation de six mois. Dans l'attente d'une réponse favorable et rapide de votre part, veuillez agréer Monsieur le ministre nos salutations les plus distinguées.
Ensemble des doctorants au Royaume-Uni Promotion 2016/2017 Abdelbaki Benziane/Noureddine Ghouali/ Arezki Saidani 11, chemin Doudou Mokhtar Ben Aknoun Alger, Algérie Advertisements
