A l'occasion de la célébration du 25e anniversaire du printemps berbère, le Mouvement démocratique et social (MDS) a tenu à rendre un vibrant hommage aux victimes du printemps noir. Les représentants de la direction et des militants de la région de Kabylie se sont déplacés, lundi dernier, au village Agouni Arous pour déposer une gerbe de fleurs sur la stèle érigée à la mémoire des martyrs. A travers ce geste, les concernés ont tenu à exprimer la solidarité et le soutien du MDS avec les parents des victimes et le mouvement citoyen. Le mouvement dirigé par El Hachemi Cherif estime que Massinissa Guermah et les 125 jeunes qui ont été assassinés au nom « des intérêts étroits du système rentier bureaucratique ne sont pas morts en vain ». Ces jeunes, de l'avis du MDS, ont exprimé la volonté de notre jeunesse de se réapproprier son identité et ses langues nationales et sa détermination à vivre dans un Etat de liberté, de démocratie et de justice sociale, un Etat de droit. Les victimes du printemps noir méritent, expliquent les membres du bureau national du mouvement, au même titre que les citoyens morts dans la lutte pour la survie de l'Etat national contre la barbarie de l'islamisme, notre reconnaissance et notre admiration. Fidèle à sa position et militant pour un changement radical, le MDS est persuadé que « les jeunes en question nous donnent la force d'espérer et le courage de poursuivre le combat pour le changement radical dans la voie de la démocratie moderne, contre les forces de la régression et les prédateurs du système rentier qui tentent de fourvoyer le pays dans l'ultralibéralisme ». En revanche, le MDS rend hommage aux citoyens de la région de Kabylie pour leur sagesse et leur maturité politique et tiendra, à cet effet, le Pouvoir pour seul responsable dans le cas où les négociations en cours n'aboutisseraient pas. Le parti d'El Hachemi Cherif réaffirme sa disponibilité à poursuivre la lutte aux côtés du mouvement citoyen en « ces moments particulièrement délicats, marqués par le recul du Pouvoir face aux exigences de la société, dont la nécessité incontournable d'une représentation démocratique, et aussi sa volonté de contrarier les changements démocratiques parvenus à maturité ». Pour le MDS, il est aujourd'hui plus qu'urgent et un devoir pour les forces vives du pays, les forces démocratiques et patriotiques de s'organiser, de se mobiliser et d'agir pour orienter et accélérer le processus de transition vers un Etat de droit à la hauteur des sacrifices immenses consentis par la société algérienne.
